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 slow dancing in a burning room ▪ opheliott

ABOUT TIME. :: 

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long time ago

Elliott Townsend
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Elliott Townsend
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pseudo : S.U.L.L.Y.
id card : Bradley Cooper (c) vous devienne fous
multinicks : alison (m. moore) ♤ cole (j. gyllenhaal) ♤ sophie (m. streep) ♤ noelia (t. palmer)
faceclaim : slow dancing in a burning room ▪ opheliott Tumblr_inline_o5d169qCS91rifr4k_500
age : 45 ans
civil status : Un mariage de dix ans qui a volé en éclats parce que Elliott a renoué avec son amour de toujours, Ophelia. Pourtant, les papiers du divorce ne sont pas encore signés et ce n'est pas toujours tout rose. Avec son ex-femme, ils parviennent à s'accorder sur la garde des enfants, même si Elliott n'est pas toujours plus présent qu'avant.
past time : avocat des affaires, requin redoutable, associé directeur de Lennox-Baxter – Townsend ; actuellement en burnout
address : #22 financial district ; appartment – il a quitté le #5236 de presidio de san francisco où il avait une villa avec sa femme et ses enfants
slow dancing in a burning room ▪ opheliott SBRH5NrQ_o
id card : Liam Hemsworth (c) lumps solem
faceclaim : slow dancing in a burning room ▪ opheliott Tumblr_inline_nub9dykFYx1qlt39u_250
age : 30 ans
civil status : Célibataire, jeune homme sans attache qui donne bien plus d'importance à ses activités professionnelles qu'à toute femme sur qui il pose son regard.
past time : avocat des affaires, requin ambitieux, en course pour devenir partenaire chez Basden – Porter
address : #79, mission district
présentation : présentation
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code couleur : #cc9933
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() slow dancing in a burning room ▪ opheliott Mer 31 Mar - 10:09

( slow dancing in a burning room )
« It's not a silly little moment, it's not the storm before the calm. This is the deep and dying breath of this love that we've been working on. Can't seem to hold you like I want to so I can feel you in my arms.» 12th  may 2000, Ophelia & Elliot's house @Ophelia Price



Le soleil qui commence à tomber plus bas dans le ciel et l’air qui se rafraichit doucement sont les signaux pour qu’Elliott se rende compte qu’il a passé plus d’heures que prévu dehors et qu’il est temps de rentrer. Moue triste qui s’affiche sur son visage, il se tourne vers ses amis. « Bon, les gars, c’était sympa, mais faut que j’rentre ! » les remercie-t-il en se levant du carré d’herbe où il s’est prélassé une bonne partie de l’après-midi. Il se penche vers eux pour frapper leurs poings en signe de départ, sans savoir à quand la prochaine. Les examens sont à sa porte et il ne peut se permettre tous les jours de se laisser tenter alors qu’il est supposé être penché sur des cahiers du matin jusqu’au soir. « On voit qui porte la culotte chez toi, Townsend ! » lance l’un d’eux, humour bien machiste auquel l’étudiant en droit ne répond que par un lever de regard au ciel. Ce qu’il insinue, c’est que si le jeune homme les quitte déjà, c’est parce qu’Ophelia l’attend de pied ferme à la maison, comme s’il se situait dans un cas de figure où il n’avait pas reçu l’autorisation de sortie. À ceux qui pensent cela, il leur rit au nez, le grand blond. Entre eux, chacun sa manière de gérer. Sa petite amie est partie en matinée en direction de la bibliothèque, parce que c’est de là qu’elle étudie le mieux. Elliott, lui, peu importe où il se trouve, ce n’est pas un lieu plus propice au travail et à la concentration qui l’aidera à avancer plus vite dans ses matières. Après quelques heures à tenter d’ingurgiter une partie des centaines de pages de son cours de jurisprudences, il s’est laissé tenter par l’appel de l’un de ses potes. Cela ne devait durer qu’une heure, tout au plus, mais il n’est pas difficile à convaincre, l’américain, et quand il s’agit de s’amuser plutôt que d’essayer de retenir par cœur ce qui sera sorti de sa cervelle le lendemain. S’il était sage et raisonné, il s’arrêterait là, le grand garçon. Il n’y arrive pas, à se plonger vraiment dans cette voie qu’il a pourtant choisie de lui-même. Il pense souvent qu’il était trop ambitieux de sa part de se lancer dans le droit, que c’est un domaine où personne ne se fait de cadeaux, et déjà alors qu’ils ne sont que des étudiants. Il n’a pas cette âme de requin, Elliott, il ne la trouve pas, et il ne se retrouve pas là-dedans. Qu’est-ce qui le motive vraiment dans ce domaine ? Il n’en sait rien. Il ne sait pas non-plus vers quelle branche il se spécialisera. Cela fait quatre ans, pourtant, qu’il s’est inscrit, qu’il s’en est simplement senti capable et qu’il a passé les examens d’entrée. Il a été accepté, a fait la fierté de sa mère, de ses frères et de sa sœur, et depuis ce moment-là, il est à la traine, le Townsend. Jamais dans le haut du panier, jamais remarqué. Il fournit le strict minimum d’efforts et passe toujours sur le fil. Aucun exploit à son actif, rien qui le fasse sortir du lot. Il emmerde très certainement la plupart des profs qui doivent se demander ce qu’il fout encore là et pourquoi il s’accroche encore au navire. Pourtant, s’il y a bien une chose qui le motive là-dedans, c’est son avenir aux côtés d’Ophelia. Cette envie d’avoir un beau métier qui rapporte afin de lui offrir un luxe dans lequel ils sont loin de vivre pour le moment, il veut tout simplement être à la hauteur, Elliott. À sa hauteur. Il est loin le temps où il lui tirait les cheveux dans le bac à sable pour qu’elle se retourne et qu’il puisse lui voler un bisou par surprise, mais l’évidence est la même, c’est aux côtés de cette fille qu’il veut finir ses jours, et il veut qu’elle ne manque de rien. Sourire sur les lèvres parce qu’il reprend le chemin vers cette maison où il retrouvera sa chérie, rien ne s’estompe, même lorsque la vieille bâtisse entre dans sa ligne de mire. Une vieille, très vieille maison, en bois, qu’ils ont achetée il y a un an avec tout ce qu’ils avaient dans leurs poches. Un prêt étalé sur bien trop d’années et les jobs à enchainer après les cours afin de vivre raisonnablement. Ils n’ont pas les moyens de se payer plus, mais cette maison, c’est leur foyer, et il n’y a aucun autre endroit à San Francisco où le Townsend ne se sente vraiment chez lui. Un tour de clé dans la serrure plus tard, le futur avocat passe le pas de la porte et s’avance pour retrouver Ophelia dans le salon. « Salut. Ça a été ta journée ? » lui demande-t-il en s’avançant vers elle. Il se penche pour déposer un baiser sur ses lèvres mais elle n’y répond d’aucune manière, à cet accueil. Alors le jeune homme sent qu’il vaut mieux donner des explications avant de se faire assaillir par les questions. « Je suis sorti avec Steve, on a été se poser au parc. Ça m’a fait du bien de décrocher un peu des cours. » raconte-t-il en tentant d’établir le contact avec elle. C’est qu’elle peut être glaciale et distante en un rien de temps, la Price. Déconcertant quand on ne la connait pas, mais Elliott, ça fait des années qu’il l’étudie, et à force, il pense savoir comment faire pour désamorcer la bombe.

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multinicks : rachel harper-flores (k. winnick), milena ford (n. dormer), luna nielsen (a. de armas) & elizabeth fitzgerald (e. green).
faceclaim : slow dancing in a burning room ▪ opheliott A49b7f5fa6a1730bf3ec5c6090864428f9c53dec
age : quarante-quatre ans. ophelia n'est pas de ces femmes qui craignent de vieillir et se ruinent en crèmes anti-rides. bien au contraire, elle ne craint pas les marques du temps sur son visage, malgré les souvenirs qu'elle traîne derrière elle.
civil status : femme moderne, indépendante, elle est de celles qui pensent qu'elles n'ont pas besoin d'un homme pour s'épanouir. ça ne l'empêche pas d'avoir quelques aventures, au gré de ses envies. elle n'a pas souvent renoncé à son indépendance pour un homme.
past time : jeune, elle avait des rêves plein la tête, s'imaginait faire le tour du monde grâce à des missions humanitaires, ou devenir médecin de guerre. après son accident, elle a guéri le mal par le mal, se lançant dans une formation de sapeur-pompier. au fil des années, elle a gravi les échelons jusqu'à devenir capitaine de la station 13, n'hésitant pas à imposer le respect.
address : une maison victorienne, sur pacific heights.
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id card : anna speckhart (ethereal).
faceclaim : slow dancing in a burning room ▪ opheliott 6e37af575028175397b0d316b23e4250
age : vingt-huit ans, et pourtant sa vie n'est pas celle qu'elle désirait, au départ. elle a cependant trouvé une nouvelle manière de s'épanouir, dans son nouveau métier.
civil status : célibataire, elle s'est promis de ne plus jamais laisser aucun homme la détruire, suite au fiasco de sa relation avec elliott, qui s'est littéralement achevée dans les flammes. elle se contente d'aventures sans lendemain.
past time : jeune recrue sapeur pompier, ophelia a dû faire une croix sur ses rêves. elle aime son métier, et compte bien faire ses épreuves au fil du temps. toujours aussi ambitieuse.
address : un appartement, sur pacific heights.
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() Re: slow dancing in a burning room ▪ opheliott Mar 20 Avr - 16:45

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À mesure que les heures passent, elle s'impatiente, Ophelia. Et c'est sur le vieux papier peint qu'elle se déchaîne, l'arrachant de gestes secs. Presque tout le temps en bleu de travail, elle se donne dans la rénovation de leur maison, ne s'arrêtant jamais vraiment. Certes, elle a des rêves plein la tête, mais ce projet-là, c'est le leur. Celui qui appartient à Elliott comme à elle... Et pourtant, elle a le sentiment d'en faire plus que lui, de s'investir chaque jour tandis que lui sort trop souvent à son goût. Plutôt que de se concentrer là-dessus, ou encore sur ses cours de droit... Alors, la brune, elle ronge son frein, pestant entre ses lèvres. Sa journée à elle était plutôt remplie. Une matinée à la bibliothèque du campus, et l'après-midi le nez dans les travaux. Elle n'est pas de celles qui se prélassent au soleil, à simplement attendre que le temps passe. Toujours active, se donnant à cent pour cent dans tout ce qu'elle entreprend... Elle sait qu'Elliott n'est pas fait du même bois. Que lui, il se contente du minimum syndical, profitant de la vie à côté plutôt que de fournir tous les efforts maintenant, pour s'assurer un avenir tranquille. Souvent, elle lui reproche d'être immature... Pourtant, elle l'aime démesurément, celui qui réside dans son cœur depuis tant d'années déjà. Même si elle peine à exprimer les choses, préférant les actes aux paroles. Les heures passent encore, et Elliott, lui, n'est toujours pas rentré. Et plus elle l'attend, la brune, plus la tension monte. En sueur après l'après-midi passé dans les travaux, Ophelia se glisse sous la douche. Faible pression d'eau dont elle doit aussi s'occuper. Un jour, ils ont encore bien trop de choses à faire ici. Finalement, elle retrouve le salon, et le soleil qui descend sur San Francisco, brillant de moins en moins fort. Et c'est là qu'elle entend la clé tourner dans la vieille serrure, d'un tout autre temps. Elliott qui, enfin, s'avance vers elle. Tout sourire, elle le trouve particulièrement beau, mais elle... Elle est renfrognée, agacée, et elle ne peut pas le cacher. Elle n'en a pas envie de toute façon. Gentiment, il l'interroge sur sa journée, faisant face à un mur de glace. Ophelia dans toute sa splendeur. Avec son côté hautain, et ses yeux presque toujours levés au ciel quand quelque chose l'irrite. « Très bien. », se contente-t-elle de répondre, sèchement. Un mensonge, forcément. Déjà qu'elle s'était levée du pied gauche... Quand il s'approche pour lui donner un baiser, elle n'y répond pas vraiment non plus. Elle qui, pourtant, l'embrasse si souvent à pleine bouche. De tout son cœur, de toute son âme... Elliott la connaissant par cœur, se doute qu'il vaut mieux qu'il reprenne la parole avant de se retrouver confronté aux accusations de la brune. Il tente de se justifier sur les nombreuses heures passées à l'extérieur... Des heures passées, gâchées, où il n'a pas étudié. Mécaniquement, la Price fronce les sourcils, alors qu'elle devrait probablement se réjouir à l'idée qu'il ait passé un bon moment. Même sans elle, même sans se concentrer sur ses cours... Un moment inutile en somme. Il a beau essayer d'établir le contact, que la brune se crispe et réplique, « Tu ne devrais pas en avoir besoin, vu le nombre de fois où tu décroches. » Il n'en fait pas assez, Elliott, ne se donnant pas à cent pour cent comme elle, alors qu'il pourrait exploiter ses capacités pour être le meilleur. Écraser la concurrence comme elle se plaît à le faire depuis le bac à sable. Elle est ainsi, la Price, dépassant ses limites, toujours, quitte à faire complexer les autres, à leur montrer qu'ils lui sont inférieurs... Après tout, c'est de cette manière que son père l'a élevée. Dans la rigueur, dans le dépassement de soi... Alors non, elle ne supporte plus le manque d'ambition d'Elliott qui pourrait devenir un brillant avocat si seulement il s'en donnait les moyens. Elle est persuadée qu'il pourrait le faire, si seulement il s'en donnait les moyens, sauf que ce n'est pas de cette manière qu'elle dit les choses, Ophelia, les tournant toujours de manière négative, sans craindre d'aller au conflit. D'ailleurs, elle les provoque souvent, la brune, trop impulsive pour se retenir. Pour garder ses pensées pour elle... Elle l'a probablement blessé plus d'une fois, et elle le refera, si cela peut lui permettre de se secouer comme elle aimerait qu'il le fasse. « À quel moment tu vas te décider à bosser sérieusement Elliott ? Je crois que tu captes pas que tes examens approchent. T'as envie de te planter ou quoi ? », elle l'interroge, avec tant de sévérité dans le regard, que ses yeux bleus pourraient le fusiller sur place... Sans compter qu'elle n'aime pas particulièrement ses amis, et la réciproque est sûrement vraie. Ophelia, de toute façon, se fiche qu'on l'aime ou qu'on la déteste, se contentant de mépriser les uns et les autres, plus ou moins gratuitement. Y compris celui qui partage sa vie quand il ne va pas dans son sens...

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past time : avocat des affaires, requin redoutable, associé directeur de Lennox-Baxter – Townsend ; actuellement en burnout
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() Re: slow dancing in a burning room ▪ opheliott Jeu 22 Juil - 14:52

( slow dancing in a burning room )
« It's not a silly little moment, it's not the storm before the calm. This is the deep and dying breath of this love that we've been working on. Can't seem to hold you like I want to so I can feel you in my arms.» 12th  may 2000, Ophelia & Elliot's house @Ophelia Price



La femme qui l’attend à l’intérieur de cette maison qui ne paye pas de mine, il est certain qu’il lui passera un jour la bague au doigt, Elliott. Parce qu’elle est le centre de son univers depuis qu’il est gamin, parce qu’il n’a toujours eu d’attentions qu’envers elle et qu’au fil des années, elle est devenue sa priorité. Plus qu’un essentiel à sa vie, elle est un maillon élémentaire pour son développement personnel. Oui, il est cet homme qui agira en fonction de ce dont sa belle a envie, celui qui finira par réaliser le moindre de ses désirs, qui se prosternera devant elle s’il le faut, qui combattra ses propres difficultés pour la faire rire dans les moments les plus tristes, qui fera un trajet jusqu’à l’autre bout de la ville pour aller la chercher si elle tombe en panne, qui la portera sur son dos si elle a mal aux pieds avec ses talons, qui l’emmènera danser même si personne ne danse, qui se délestera de sa veste pour ne pas qu’elle ait froid. Il est du genre à se projeter, parfois même pour deux, l’embarquant dans son sillage qu’elle le veuille ou non. Depuis qu’elle est enfant, Ophelia a-t-elle seulement un autre choix que celui de l’aimer en retour ? Il ne l’aurait pas laissé faire autrement, le grand garçon. Parce que depuis le début, il sait qu’ils sont fait l’un pour l’autre, et il a suffi qu’elle le croit pour que leur histoire démarre. Un brin arrogant à l’époque, il est surtout devenu fleur bleue au contact de l’épineuse Price, s’adoucissant au fur et à mesure où il tombait littéralement et complètement amoureux de l’étudiante. La connaissant par cœur et prenant des notes intérieurement à chaque altercation, il sait à quoi s’attendre lorsqu’il fait face à sa froideur en passant le pas de la porte.  « Très bien. » répond-t-elle sèchement à sa question. Le jeune homme se raidit, conscient que le ton emprunté annonce tout le contraire. Il ne s’attendait pas à cet accueil, ni à ce début de soirée en rentrant chez lui. Peut-être auraient-ils pu passer un moment tranquille ensemble avant qu’il ne tente de retourner à ses bouquins. Il n’en sait trop rien, mais se prendre les foudres de la brune n’était certainement pas au programme. « Tu ne devrais pas en avoir besoin, vu le nombre de fois où tu décroches. » rétorque-t-elle alors qu’il s’explique sur ses occupations de la journée. La pique est joliment lancée mais ricoche sur son torse. Il se retient de rétorquer, sentant le brasier sur le point de s’enflammer au cœur de la Price. Il n’a pas aussi facile qu’elle, c’est un fait, et s’il rêve de grandeur, c’est uniquement pour ses beaux yeux. Elliott, il pourrait se contenter et se satisfaire de bosser à la quincaillerie du coin toute sa vie, celle qui l’accueille actuellement pour les soirs après les cours, afin de subvenir à une partie de leurs besoins. Ironique lorsqu’on pense au fait qu’il n’ait pas encore touché à une seule des planches de la maison. Ophelia, elle a ce besoin de briller que le Townsend n’a pas. Meilleure que les autres dans tout ce qu’elle touche ou entreprend, elle est supérieure dans bien des domaines, cela se voit autant que ça se ressent. « À quel moment tu vas te décider à bosser sérieusement Elliott ? Je crois que tu captes pas que tes examens approchent. T'as envie de te planter ou quoi ? » Elle s’adresse à lui avec mépris, et ce n’est pas la première fois qu’il doit faire face à ses divergences d’opinion, à Ophé, dont la sévérité sort avec virulence dans les paroles. Il écarquille des yeux tout en se protégeant, ramenant ses bras croisés sur sa poitrine. Il l’a capté, oui, tellement que ça le bouffe de l’intérieur de savoir que la fin de l’année approche et qu’effectivement, il n’est certainement pas à la hauteur des attentes d’un étudiant sortant de quatrième année. « Je ne savais pas que j’avais emménagé avec ma mère. » répond-t-il tout en encaissant, faisant quelques pas dans la pièce tout en réfléchissant aux paroles balancées par l’indulgente. S’il est capable de tout recevoir de sa part, il n’en est pas moins capable de se prendre les différentes rafles sans broncher. Il a l’impression de se faire gronder comme un gamin, le Townsend, alors que jusqu’à preuve du contraire, il est adulte et fait sa propre vie. « Il est où le problème si je me plante ? Je serai plus assez bien pour toi, c’est ça ? » vient-il la questionner, réalisant soudainement. Il imagine et suggère cette éventualité, parce que si ça finit par leur tomber dessus mais que ça dérange autant Ophelia, qu’est-ce que cela signifie pour eux ? Il imagine le pire, Elliott, instantanément, mais ce n’est là que le reflet de ce que sa belle lui a envoyé. Comment le voit-elle, dans le fond ? Ou comment l’imagine-t-elle ? Comme un homme qui passe son temps au bureau à boucler des affaires, pourvu que cela ramène une grosse somme d’argent à la maison ? Certes, il lui veut un bel avenir, à Ophe, mais s’il n’y arrive pas en empruntant cette voie-là, finalement, est-ce si important ? Et s’il n’y arrive pas du tout, le regardera-t-elle encore comme elle le regardait jusqu’alors ? Il ravale sa bile et se rend compte que ses paroles vont peut-être vite en besogne, alors il prend une chaise et s’assied près de la Price. « Bien… J’peux savoir d’où elle vient cette frustration ? J’ai pas encore eu le temps d’écrire le mode d’emploi pour cette situation, Ophé. » Il prend sur lui pour tenter de les apaiser tous les deux. Peut-être que ce n’est pas de sa faute, peut-être que tout cela lui vient d’ailleurs mais que c’est simplement rejeté sur lui ? Il espère, le grand blond, mais il se leurre certainement.

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civil status : femme moderne, indépendante, elle est de celles qui pensent qu'elles n'ont pas besoin d'un homme pour s'épanouir. ça ne l'empêche pas d'avoir quelques aventures, au gré de ses envies. elle n'a pas souvent renoncé à son indépendance pour un homme.
past time : jeune, elle avait des rêves plein la tête, s'imaginait faire le tour du monde grâce à des missions humanitaires, ou devenir médecin de guerre. après son accident, elle a guéri le mal par le mal, se lançant dans une formation de sapeur-pompier. au fil des années, elle a gravi les échelons jusqu'à devenir capitaine de la station 13, n'hésitant pas à imposer le respect.
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age : vingt-huit ans, et pourtant sa vie n'est pas celle qu'elle désirait, au départ. elle a cependant trouvé une nouvelle manière de s'épanouir, dans son nouveau métier.
civil status : célibataire, elle s'est promis de ne plus jamais laisser aucun homme la détruire, suite au fiasco de sa relation avec elliott, qui s'est littéralement achevée dans les flammes. elle se contente d'aventures sans lendemain.
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() Re: slow dancing in a burning room ▪ opheliott Sam 12 Fév - 17:45

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À chaque minute qui passe, Ophelia regretterait presque de s'être lancée dans la rénovation de cette maison. Il faut faire bien des efforts pour s'y projeter, pour y voir des murs blancs et un sol régulier... Seulement, en a-t-elle encore envie quand elle a l'impression de tout faire seule ? La brune est ainsi, ruminant dans son coin, parce qu'il ne rentre pas comme elle le voudrait. Exigeante avec les autres comme elle l'est avec elle-même, souvent intransigeante. Plus le temps passe, plus elle sait que l'accueil réservé à Elliott sera tout sauf chaleureux. Parce qu'elle rumine, parce que la rage monte et monte encore en elle... Quand finalement il passe le pas de la porte. Le plancher qui grince, encore un problème. Elle ne les compte même plus, en vérité. Elliott, qui se penche vers elle pour l'embrasser, fait face à un mur de glace. Le baiser, elle ne lui rend pas. Pas comme elle le fait parfois, avec tout l'amour qu'elle éprouve pourtant pour lui. Toute la colère du monde ne remet absolument pas cela en cause. Pourtant, elle a des attentes, Ophelia. La perfection comme objectif ultime. La maison devant laquelle aucun brin d'herbe ne doit être plus haut que l'autre, pas même d'un millimètre, le salaire qui va avec. Elle le sent se raidir, mais poursuit sur sa lancée, incisive. Elle ne peut pas s'en empêcher, quand elle a le sentiment de se crever pour cette maison en ruines, tandis que lui se détend au parc – elle en aurait probablement besoin aussi, mais n'en prendra pas le temps tant que tout ne rentrera pas dans l'ordre qu'elle souhaite. S'il n'attendait certainement pas qu'elle lui donne son avis sur ses activités de la journée, la brune le fait quand même. Elle est dure, oui, comme à chaque fois que les choses ne prennent pas la direction qu'elle souhaite. En réaction, il croise ses bras sur son torse, et lui fait savoir qu'il a l'impression de se trouver face à sa mère. Elle pourrait lui répondre qu'elle dit ça pour son bien, comme celle qui lui a donné la vie lui répondrait sûrement, mais ce serait lui donner raison dans un sens. « Comme d'habitude, c'est très mature comme réaction. », siffle-t-elle. Au fond, elle ne fait pas beaucoup mieux, Ophelia, à se borner ainsi, à lui dire les choses comme s'il ne les savait pas déjà. Elle pourrait simplement se dire que ce n'est pas son problème, mais comment se construiront-ils une vie à deux digne de ce nom s'il échoue ? Ils ne pourront pas. Ils continueront de vivre dans cette bâtisse qui pour l'heure, ne ressemble à rien, et pourrait ne jamais prendre forme s'ils ne gagnent pas bien leur vie tous les deux. Et puis Ophelia, elle a sûrement trop d'ego pour accepter que son petit-ami puisse ne pas avoir son année. Que dira-t-elle de lui ? Qu'il n'a pas trouvé sa voie, alors qu'il s'est simplement contenté du minimum syndical ? La brune ne supporte pas la médiocrité, elle n'a pas été élevée de cette manière, elle qui se tue à la tâche dans tout ce qu'elle entreprend. Elliott lui pose finalement la question qu'il ne faut pas. Celle à laquelle elle préfère ne pas répondre... Silence qui en dit long, tout comme son regard dédaigneux. Elle lui tourne alors le dos, prête à commencer autre chose parce qu'elle sent que cette conversation ne mènera à rien, se faisant la réflexion qu'il pleurera quand il aura ses résultats... Ou pire, qu'il n'en aura rien à faire et se contentera d'un métier sans le moindre prestige. Elliott tire une chaise, essayant d'ouvrir le dialogue. Près de lui, Ophelia fronce les sourcils. « Cette frustration ? », l'interroge-t-elle. Une question qui n'en est pas une. Oui, elle est frustrée, la brune. Frustrée qu'il n'en fasse pas autant qu'elle pour cette maison, pour le futur dont elle rêve. Elle se voit à son bras pour toujours, la plupart du temps, mais quand elle le voit ainsi, à manquer autant de volonté, elle se met à douter. Sont-ils vraiment compatibles dans leur vision des choses ? Elle ne le sait plus vraiment. Elle déteste le voir baisser les bras, elle qui se demande s'il a réellement essayé finalement... « Ça vient de tout ce que tu ne fais pas, Elliott. Tu ne te donnes pas pour cette maison comme moi, je le fais. Et à quoi bon étudier quand on peut vivre d'amour et d'eau fraîche hein ? Tu sais très bien que c'est tout sauf ma vision des choses. J'ai pas signé pour vivre avec un feignant, ou quelqu'un qui prend des engagements sans les tenir. Franchement, tu crois que notre avenir sera brillant dans l'état actuel des choses ? À ce rythme-là, on remboursera jamais le prêt, je sais pas si tu te rends compte. », lance-t-elle, presque comme s'il était le dernier des idiots. Tout ce qu'elle souhaite, Ophelia, c'est qu'il ait les pieds sur terre, qu'il arrête de planer, et prenne réellement conscience qu'ils n'y arriveront pas ainsi. Qu'elle ne supportera pas éternellement seule la pression d'un tel projet, qu'elle a le sentiment de porter à bout de bras. « Où est passée ton ambition, Elliott ? Parce que moi, j'en ai marre de mettre mes rêves entre parenthèses pour quelqu'un qui ne se donne pas les moyens d'arriver à ses fins. », souffle-t-elle. Elle qui rêve d'ailleurs... Elle qui souhaite partir, sans que cela ne signifie mettre fin à leur histoire. L'Afrique lui tend les bras, dans une mission humanitaire qui devrait être l'une des expériences les plus importantes de sa vie.

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faceclaim : slow dancing in a burning room ▪ opheliott Tumblr_inline_o5d169qCS91rifr4k_500
age : 45 ans
civil status : Un mariage de dix ans qui a volé en éclats parce que Elliott a renoué avec son amour de toujours, Ophelia. Pourtant, les papiers du divorce ne sont pas encore signés et ce n'est pas toujours tout rose. Avec son ex-femme, ils parviennent à s'accorder sur la garde des enfants, même si Elliott n'est pas toujours plus présent qu'avant.
past time : avocat des affaires, requin redoutable, associé directeur de Lennox-Baxter – Townsend ; actuellement en burnout
address : #22 financial district ; appartment – il a quitté le #5236 de presidio de san francisco où il avait une villa avec sa femme et ses enfants
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civil status : Célibataire, jeune homme sans attache qui donne bien plus d'importance à ses activités professionnelles qu'à toute femme sur qui il pose son regard.
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() Re: slow dancing in a burning room ▪ opheliott Sam 23 Avr - 14:06

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« It's not a silly little moment, it's not the storm before the calm. This is the deep and dying breath of this love that we've been working on. Can't seem to hold you like I want to so I can feel you in my arms.» 12th  may 2000, Ophelia & Elliot's house @Ophelia Price



Le Townsend, quand il a vu ce terrain et cette maison, il est littéralement tombé amoureux de l’idée de ce que ça pouvait donner pour leur avenir, à Ophelia et lui. Submergé par l’enthousiasme, il a aussitôt rappliqué la Price pour les lieux, lui exposant ses projets des étoiles plein les yeux. Et il a été convainquant, parce qu’il les y voyait comme on voit dans une eau claire et limpide. La brique repeinte en blanc, l’intérieur moderne tout en gardant le charme du sol et des poutres apparentes, la luminosité entrant par la baie vitrée qu’ils feraient poser à l’arrière, vue dégagée sur le jardin dans lequel courraient leurs bambins. Une balançoire accrochée à la plus robuste des branches du grand arbre dans le fond qu’ils ne feraient pas abattre, et les rires éclatants de chacun d’eux qu’il entendait déjà. Tout, absolument tout a été d’une évidence surprenante aux yeux de l’étudiant. À vrai dire, tout ce qui a toujours concerné Ophelia n’a jamais été remis en doute à son esprit. Et c’est certainement pour cette raison qu’ils sont passé au travers de toutes les tempêtes qu’ils ont rencontré sur leur route. Il a parfois l’impression de tenir le tout ensemble pour deux, que la Price s’enflamme trop vite, mais au bout du compte, il remet les compteurs à zéro et s’en fiche complètement, car c’est toujours à ses côtés qu’il se réveille le matin et ce sont toujours ses lèvres qu’il embrasse à la nuit tombée. « Comme d'habitude, c'est très mature comme réaction. » le remballe-t-elle. Elliott hausse un sourcil, se retenant de lever les yeux au ciel. ‘C’est l’hôpital qui se fout de la charité.’ pense-t-il sans laisser ces paroles traverser ses lèvres. Il l’observe intensément avant de poser la question qui dérange. À vrai dire, il ne pensait pas qu’il se prendrait le silence de la brune en réponse à cette question. Il pensait qu’elle serait de son côté, qu’elle lui dirait qu’il n’en est rien, que peu importe ce qu’il fera dans la vie, ce qui compte pour elle est de construire leur avenir ensemble. Il arrive que des projets n’aboutissent pas, qu’ils soient modifiés en fonction de ce que la vie apporte. Mais les secondes passent sans qu’un mot ne sorte de sa bouche à ce propos et le regard qu’elle pose sur lui fait prendre forme à toute dévalorisation de sa personne. Il se contient pour ne pas perdre de sa consistance et ravale sa fierté en venant se pose à côté d’elle pour s’adresser à sa belle sur un ton plus apaisé. Intérieurement, son  esprit divague à mesure qu’il se rend compte qu’il n’a pas le droit d’échouer dans ce domaine, que ses études déterminent clairement leur avenir aux yeux d’Ophelia. L’échec n’est pas une option, et visiblement pas uniquement dans ce domaine. « Cette frustration ? » répond-t-elle à sa tentative de venir à elle. « Ça vient de tout ce que tu ne fais pas, Elliott. Tu ne te donnes pas pour cette maison comme moi, je le fais. Et à quoi bon étudier quand on peut vivre d'amour et d'eau fraîche hein ? Tu sais très bien que c'est tout sauf ma vision des choses. J'ai pas signé pour vivre avec un feignant, ou quelqu'un qui prend des engagements sans les tenir. Franchement, tu crois que notre avenir sera brillant dans l'état actuel des choses ? À ce rythme-là, on remboursera jamais le prêt, je sais pas si tu te rends compte. » se prend-t-il finalement en pleine face. S’il s’écoutait, il quitterait la pièce sur le champ pour ne plus l’entendre le rabaisser. Le tonnerre gronde à l’intérieur de lui alors qu’il se force à rester dans la pièce, se disant qu’elle ne peut réellement penser aucune de ces paroles. Pourtant, tout est distinctement dicté, et chacune des paroles de la Price viennent percer le myocarde du jeune homme. À mesure qu’il réfléchit aux torts qui lui sont donnés, il trouve la situation terriblement injuste, et la vision qu’Ophelia a de lui déplorable. « Où est passée ton ambition, Elliott ? Parce que moi, j'en ai marre de mettre mes rêves entre parenthèses pour quelqu'un qui ne se donne pas les moyens d'arriver à ses fins. » le questionne-t-elle dans une attaque des plus évidentes. « Waw, c’est donc cette vision-là que tu as de moi ? » laisse-t-il passer entre ses lèvres, encore sous le choc de tout apprendre ce soir. « Je suis terriblement désolé pour toi que tu te sois trompée, Ophé. » lâche-t-il sur un ton défaitiste. Car que peut-il lui dire de plus suite à cela, après tout. Son égo, pourtant, se redresse et demande la parole. Et puisque les barrages semblent avoir cédé du côté de la Price, pourquoi se retiendrait-il ? « Comment veux-tu que je sois partout à la fois ? Je vais en cours et dès que j’ai ne serait-ce qu’une heure de libre, je me rends disponible à la quincaillerie, comme tous les soirs ! Après quoi je rentre pour me forcer à plonger mon esprit dans des syllabi qui me rendent complètement barjo. J’suis certain que tu ne comprendrais même pas trois lignes de ce qu’ils contiennent, alors je me passerai de ton jugement ! » l’attaque-t-il à contre cœur, son orgueil se manifestant plus qu’il ne l’aurait espéré. Mais la douleur du grand garçon est réelle, car il se force à comprendre chaque mot que contiennent ses cours, sans pour autant parvenir à en assimiler le sens. C’est dur, trop dur pour lui, mais à l’heure actuelle, il n’oserait certainement pas le lui dire tel quel. Et il se rend compte, qu’il ne peut compter sur le soutien de son Ophélia pour parvenir à faire quelque chose de son avenir professionnel. « Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Qu’on vende la maison et qu’on s’achète un appartement minuscule où on se marchera dessus ? Qu’est-ce que tu croyais ? Qu’on allait emménager et que tout serait retapé en trois jours ?! » revient-il à propos de la bâtisse qui retient leurs cris. Car ce ne sont plus des mots qu’ils s’adressent mais bien des paroles acerbes. « Personnellement, j’pourrais pas vivre dans un quarante mètres carrés avec toi ! » répond-t-il à sa propre question, n’attendant pas la réaction de sa petite-amie, lâchant des paroles qu'il ne pense pas le moins du monde, car il pourrait littéralement vivre scotché à sa Ophé. « Et puis merde, j'serai jamais assez bien à tes yeux, c'est ça ? Et si j’avais pas envie de devenir avocat, hein ? Et si je m’étais forcé durant toutes ces années pour correspondre à ton standard de personne ? C’est clairement pas ce que j’suis, Ophé, et p’têtre bien même que j’suis un fainéant. Mais ce qui est sûr, c’est que j’suis pas un requin, j’ai pas envie d’écraser tout le monde sur mon passage comme TOI tu peux le faire. » lâche-t-il finalement, revenant à cette question restée sans réponse, suspendant l’horloge du temps au-dessus de leurs têtes. Car tout est sur le point de se briser. Toutes les certitudes qu’il détenait jusqu’alors à propos d’eux, et à propos de lui.


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age : quarante-quatre ans. ophelia n'est pas de ces femmes qui craignent de vieillir et se ruinent en crèmes anti-rides. bien au contraire, elle ne craint pas les marques du temps sur son visage, malgré les souvenirs qu'elle traîne derrière elle.
civil status : femme moderne, indépendante, elle est de celles qui pensent qu'elles n'ont pas besoin d'un homme pour s'épanouir. ça ne l'empêche pas d'avoir quelques aventures, au gré de ses envies. elle n'a pas souvent renoncé à son indépendance pour un homme.
past time : jeune, elle avait des rêves plein la tête, s'imaginait faire le tour du monde grâce à des missions humanitaires, ou devenir médecin de guerre. après son accident, elle a guéri le mal par le mal, se lançant dans une formation de sapeur-pompier. au fil des années, elle a gravi les échelons jusqu'à devenir capitaine de la station 13, n'hésitant pas à imposer le respect.
address : une maison victorienne, sur pacific heights.
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age : vingt-huit ans, et pourtant sa vie n'est pas celle qu'elle désirait, au départ. elle a cependant trouvé une nouvelle manière de s'épanouir, dans son nouveau métier.
civil status : célibataire, elle s'est promis de ne plus jamais laisser aucun homme la détruire, suite au fiasco de sa relation avec elliott, qui s'est littéralement achevée dans les flammes. elle se contente d'aventures sans lendemain.
past time : jeune recrue sapeur pompier, ophelia a dû faire une croix sur ses rêves. elle aime son métier, et compte bien faire ses épreuves au fil du temps. toujours aussi ambitieuse.
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() Re: slow dancing in a burning room ▪ opheliott Sam 15 Oct - 19:18

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Ici, avec lui, Ophelia imaginait un futur radieux. L'avenir dont elle a toujours rêvé, la belle maison, à leur image, et lui. Mais, quand elle fait le constat que son manque d'ambition pourrait bien lui coûter ses rêves, elle voit rouge, la brune. Acide, elle exprime sa déception, sans détour. Sur le moment, elle ne réfléchit pas, ne se disant pas à un seul instant que ses crises de colère pourrait bien finir par lui coûter sa relation avec le beau brun. Quand il l'interroge, sa réaction n'est sûrement pas non plus celle qu'il espérait. Ophelia, elle espère quelqu'un qui brillera autant qu'elle. Quelqu'un qu'elle sera fière d'avoir à son bras à des réceptions, des congrès... Tout ce beau monde parmi lequel elle s'imagine parce qu'elle aura réussi à se faire une place. Au fond, elle craint probablement que le potentiel échec d'Elliott n'éclabousse sa si précieuse réputation. Mais oui, elle est également particulièrement frustrée de cette situation. Des travaux toujours en attente, de tout ce qu'il repousse sans cesse à demain – pour s'amuser comme n'importe quel étudiant. Tout ce qu'elle pense, elle le dit, sans le moindre tact. Brutale dans ses propos, elle attaque, elle mord comme le ferait un doberman enragé. Bien sûr, elle est déçue de voir que les choses n'avancent pas aussi vite qu'elle le souhaiterait, parce que la patience, ce n'est pas son fort, tandis que son ambition est dévorante. Elle serait prête à tout pour atteindre ses objectifs, Ophelia, parce que c'est ainsi qu'elle a été élevée. S'il échoue, ce sont aussi tous leurs projets d'avenir qui s'écroulent. Et, avec un simple emploi dans une quincaillerie, il ne contribuera jamais à la vie dont elle rêve. Elliott ne représente-t-il qu'une immense déception ? Bien sûr que non... Elle connaît ses qualités, la brune. Pourtant, aveuglée par sa frustration, son ambition, son impatience, elle peine à les voir, ou ne serait-ce qu'à s'en souvenir. Elle attaque, oui, mais il oublie qu'il peut faire de même, et que quand il le décide, ses mots peuvent aussi la blesser... Comme c'est le cas quand il remet en question ses connaissances, son intelligence – alors que si souvent, elle s'estime au-dessus des autres de ce point de vue-là. Personne ne se donne autant qu'elle, pour réussir. Personne ne jongle avec autant de choses pour s'offrir la vie de ses rêves. Ophelia, elle n'a jamais rechigné à la tâche. Si lui ne se donne pas assez, à ses yeux à elle, elle se donne beaucoup trop, s'épuise... Se met une pression qui l'obsède jour et nuit. « C'est ça, prends-moi de haut Elliott. On verra si tu réussiras tes examens à force de sortir avec tes potes au lieu d'étudier... On verra si tu les as compris, tes syllabi », réplique-t-elle. Elle pourrait s'arrêter, la brune. Elle pourrait apaiser les choses pour que la dispute ne vire pas au drame. Trop fière, elle est incapable de se taire. Incapable de capituler alors qu'elle est blessée dans son amour-propre qui finira par être la seule chose qui lui restera quand elle l'aura perdu, à force de le blâmer pour tout et rien. Alors, quand il l'interroge finalement sur ce qu'elle voudrait faire de la maison, elle s'agace un peu plus. A-t-elle donné autant dans ce projet pour abandonner si vite ? Au fond, elle explose, elle se dit qu'elle n'est pas comme lui. ici, elle s'y voit, elle se projette. Elle se souvient de tout ce qu'il lui avait promis, au tout début. Tout ce qu'il imaginait, comme elle. De ce temps-là, ils étaient d'accord. Dans ses bras, Ophelia faisait des plans sur la comète, mais à quoi bon si c'est pour tomber d'aussi haut ? Elle n'a même pas le temps de répondre qu'il enchaîne, disant qu'il serait incapable de vivre dans un quarante mètres carrés avec elle. Blessée, elle encaisse. Elle ne répondra peut-être pas dans une longue tirade, comme lui, mais ses mots, comme toujours, seront clairs et précis, et ne laisseront donc aucune place à l'interprétation. Il poursuit, sous-entendant qu'il se serait forcé à choisir cette voie pour correspondre à ses standards, disant qu'il n'est pas comme ça, pas un requin, et peut-être un fainéant... Et la pointant du doigt par rapport à ce défaut qu'elle a toujours eu. Persuadée d'ailleurs que dans la vie, il y a peu de chances de s'en sortir en faisant dans la dentelle. « Peut-être que tu ne t'es pas projeté ici, comme moi. Si tu n'es pas prêt à faire les efforts pour qu'on ait tout ce que tu m'avais promis au départ. », répond-elle, déçue, lasse... Mais sans crier, sans avoir son habituel ton condescendant. S'ils n'ont pas la même vision de la vie, ils finiront par se rendre malheureux... Si ce n'est pas déjà le cas. Au fond, elle se dit qu'elle ne veut plus jamais vivre une telle dispute avec lui, Ophelia. Pourtant, il faut bien poser la question qui fâche, et elle s'y emploie, sans hésiter. Sans se douter que tout pourrait bien basculer dans les prochaines minutes. « Qu'est-ce que tu fous là Elliott, si tu veux pas de cette vie ? », demande-t-elle en plantant son regard dans le sien. Il pourrait dire qu'il est là pour elle, qu'il l'aime, qu'il lui offrirait tout ce qu'elle désire, que ça ne changerait peut-être rien. Elle pensait que cette vie-là l'aurait rendu heureux. « Peut-être que finalement, on n'a rien à faire ensemble », lâche-t-elle ensuite. Les mots décisifs, ceux sur lesquels tout pourrait se jouer... Sur lesquels leur existence pourrait être jouée.

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() Re: slow dancing in a burning room ▪ opheliott Lun 31 Oct - 17:45

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Les mots de la Price et du Townsend s’entrechoquent aux quatre coins de la pièce, se livrant une bataille sans nom au-dessus de leurs têtes, laissant leurs cœurs désemparés assister à l’affrontement qui mènera sans nul doute au désastre. Les paroles sont amères et chaque mot s’inscrit à l’esprit du jeune homme pour être rejoué. Un avenir brillant, voilà un adjectif qu’il n’aurait jamais collé à ce nom. Il tombe de haut, le blond, ne pensant pas que les ambitions de sa petite amie étaient aussi élevées, au point d’écraser ses efforts sur son passage. Rapetissé par la prestance d’Ophelia et par son jugement, il comprend qu’il n’est qu’un moins que rien aux yeux de celle qu’il aime et plus la dispute avance, plus il sent la distance qui s’immisce entre eux. Il aimerait prendre le temps de lui expliquer et de la convaincre par le fait qu’il est dépassé et que ce n’est pas par plaisir qu’il repousse les travaux de la maison, mais bien parce que c’est la seule chose qui peut attendre encore. La fin de l’année, elle, elle arrive, et il le perçoit mieux encore qu’il ne le pouvait avant : s’il se rate, il sera la plus grande déception de la Price. Mais puisque son égo n’a pas décidé de se faire écraser, il double sa mesure et prend de l’ampleur, alimenté par la répartie de la brune, il part au front en visant où ça fait mal. « C'est ça, prends-moi de haut Elliott. On verra si tu réussiras tes examens à force de sortir avec tes potes au lieu d'étudier... On verra si tu les as compris, tes syllabi. » qu’elle rétorque avec vivacité alors que lui de son côté ne s’y connait pas moins en médecine. Il secoue la tête à la négative et souffle bruyamment, le grand garçon, ne trouvant pas cela correct car il ne sort pas si souvent avec ses potes, ce sont même les premiers à se plaindre de ne plus le voir autant qu’avant. « Peut-être que tu ne t'es pas projeté ici, comme moi. Si tu n'es pas prêt à faire les efforts pour qu'on ait tout ce que tu m'avais promis au départ. » Il tombe des nues, Elliott. « Je ne savais pas que tu tenais une liste. » surenchérit-il, prenant conscience du fait qu’Ophelia attende vraiment de sa part du marché en réalisant tous les rêves qu’ils ont pu évoquer. Et il la voit, cocher les cases de cette liste mentale à chaque fois qu’il réalise l’une ou l’autre chose qui ravit ses beaux yeux. Quant au fait de ne pas s’être projeté comme elle dans cette maison, il n’en doute plus une seule seconde. Si la manière est différente, la quantité n’en est pas moins réduite, car c’est tout un monde qu’il a toujours voulu construire avec elle ici. Une vie, tout simplement. Plus les minutes avancent et plus il s’énerve, venant titiller les réels désirs de la Price, concluant lui-même par des atrocités. Rien de bon ne ressort jamais de leurs disputes, il leur faut toujours un moment après elles pour revenir auprès de l’autre, mais cette fois, peut-être qu’il prendra la porte sans revenir sur ses pas. Excédé, il change de pièce un court instant pour aller faire chauffer de l’eau. Il peine à allumer la vieille gazinière et tape dans l’appareil en pestant. Elle s’assume finalement et il croit avoir un moment de répit mais Ophelia revient à la charge. « Qu'est-ce que tu fous là Elliott, si tu veux pas de cette vie ? » Il hallucine devant la facilité qu’elle trouve à retourner ses mots contre lui. Car ce n’est pas ce qu’il vit qui le dérange, mais bien ce qu’elle aspire à ce qu’ils deviennent, ce qu’elle attend de lui. « Peut-être que finalement, on n'a rien à faire ensemble » Les mots sont certainement de trop, mais Elliott ne peut que rebondir dessus. Il se tourne, laissant la bouilloire derrière lui se réchauffer par les petites flammes qui lèchent le bas de l’ustensile. « Ah ouais, tu crois ?! » lui adresse-t-il sur le ton du mépris et de l’ironie. Mais il n’affirmera jamais que c’est ce qu’il souhaite. Alors à défaut de dire ce qu’il pourrait réellement regretter, il lui renvoie l’ascenseur. « Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? Pourquoi ne vas-tu pas vivre ces rêves dont tu parles tant ? Et quels sont-ils un juste ? Tu comptais les partager un jour ? » enchaine-t-il, ne lui laissant pas le temps de répondre à une question d’il y en a déjà une autre à la suite. Pourtant, chaque réponse l’intéresse parce que ce soir plus que jamais, il a le sentiment de l’empêcher de vivre quelque chose, à la Price, mais il ne parvient pas à mettre le doigt dessus. « Tu te dis humaine et au service des autres mais tu n’as que cette âme de bourge égocentrique en toi qui crie après les projecteurs. » Comme à chaque fois, sa langue continue de permettre à sa bouche de former des sont, des mots et des phrases qui ne devraient pas sortir, mais si elle se permet de lui dire ses quatre vérités, pourquoi n’entendrait-elle pas les siennes ? Il pense comprendre, Elliott, qu’elle ne veut pas être médecin pour soigner les autres mais pour posséder un titre, un statut social. Et ce n’est décidément pas l’Ophelia qu’il pensait connaitre, qu’il pensait aimer.


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age : quarante-quatre ans. ophelia n'est pas de ces femmes qui craignent de vieillir et se ruinent en crèmes anti-rides. bien au contraire, elle ne craint pas les marques du temps sur son visage, malgré les souvenirs qu'elle traîne derrière elle.
civil status : femme moderne, indépendante, elle est de celles qui pensent qu'elles n'ont pas besoin d'un homme pour s'épanouir. ça ne l'empêche pas d'avoir quelques aventures, au gré de ses envies. elle n'a pas souvent renoncé à son indépendance pour un homme.
past time : jeune, elle avait des rêves plein la tête, s'imaginait faire le tour du monde grâce à des missions humanitaires, ou devenir médecin de guerre. après son accident, elle a guéri le mal par le mal, se lançant dans une formation de sapeur-pompier. au fil des années, elle a gravi les échelons jusqu'à devenir capitaine de la station 13, n'hésitant pas à imposer le respect.
address : une maison victorienne, sur pacific heights.
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age : vingt-huit ans, et pourtant sa vie n'est pas celle qu'elle désirait, au départ. elle a cependant trouvé une nouvelle manière de s'épanouir, dans son nouveau métier.
civil status : célibataire, elle s'est promis de ne plus jamais laisser aucun homme la détruire, suite au fiasco de sa relation avec elliott, qui s'est littéralement achevée dans les flammes. elle se contente d'aventures sans lendemain.
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() Re: slow dancing in a burning room ▪ opheliott Sam 9 Déc - 22:07

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Plutôt que d'être des alliés comme ils le devraient, Ophelia et Elliott se déchirent, communiquant de la pire des manières à coup de reproches et de sarcasmes. Pourtant, ce premier grand projet commun, ils l'ont souhaité tous les deux. Pour la brune, cette maison est alors la première étape d'une longue lignée. Si elle a jeté son dévolu sur lui, ce n'est pas que pour un chapitre de sa vie. Elle se projette loin, avec tant d'ambitions qu'elle en est bien trop exigeante, bien trop pressante, toujours à estimer que ses efforts ne sont pas assez, qu'il pourrait mieux faire. Frustrée parce que les choses n'avancent pas comme elle le souhaite, elle devient désagréable, abominable même. Parce qu'elle ne s'accorde que peu de répit, entre ses études et les travaux de la maison, elle attend qu'il fasse de même, et finalement, elle est constamment déçue. Ils s'enflamment alors, ne se comprennent toujours pas quand ils se défient sur leurs études respectives. Ce qu'elle lui dit ensuite, en lui reprochant de ne pas se projeter dans cette maison autant qu'elle, est une provocation de plus. Et bien entendu, Elliott ne peut pas bien y réagir, lui faisant alors remarquer qu'il ne savait pas qu'elle tenait une liste. « Je n'en ai même pas besoin », siffle-t-elle, estimant clairement en faire davantage que lui. Une chose est sûre, cette discussion ne peut pas bien tourner... Elliott ne cesse de s'énerver, et Ophelia attise le feu en lui. Il quitte ensuite la pièce, pour allumer la gazinière, et la brune ne s'arrête pas, réagissant alors, lui demandant ce qu'il fait là s'il ne veut pas de cette vie. Elle surinterprète, transforme ses mots comme il le fait avec les siens. Et elle lâche la phrase de trop, celle qu'elle pense en ce moment, mais qu'elle n'aurait jamais cru prononcer. Amoureuse de lui depuis des années, comme une évidence, elle est pourtant envahie par les doutes, craignant alors qu'ils n'aient pas les mêmes envies, finalement... Que cela finisse par les détruire définitivement. Quand il l'interroge, elle regrette, mais c'est trop tard... Elle ne réagit pas, jusqu'à temps qu'il lui parle de ses rêves. De ceux qu'elle a mis entre parenthèses pour vivre ici, avec lui. Serait-elle en train de gâcher sa jeunesse ? À rêver seule plutôt qu'avec lui de tout ce qu'ils pourraient accomplir ensemble ? Ses pensées s'emmêlent, et elle ne sait plus où elle en est, Ophelia. Devrait-elle vraiment tout abandonner, si sa vie ici ne lui convient plus ? De voir que chez eux, sous ce toit qu'elle a tant attendu, il ne fait pas ce qu'elle espérait, la fait douter plus que tout. Qu'il la perçoive ensuite comme un monstre, comme une bourge égocentrique, tel qu'il le dit, pourrait bien la pousser à s'en aller. Si c'est tout ce qu'il voit chez elle, si son ambition et sa détermination à toutes épreuves ne sont même pas soulignées, que fait-elle encore ici ? « Tu dis n'importe quoi », lâche-t-elle alors, le fusillant du regard. « Pourquoi je resterais avec toi si c'est ce que tu penses de moi ? Tu veux savoir quels son mes rêves, Elliott ? », lui demande-t-elle alors, mais sans attendre sa réponse. Quel intérêt ? Ils ne s'écoutent plus depuis de longues minutes. C'est à celui qui crie le plus fort... « J'ai toujours voulu m'en aller d'ici, mettre les voiles bien loin de San Francisco. L'Afrique, pourquoi pas ? Pour faire de l'humanitaire et enfin donner un sens à ma vie », lui avoue-t-elle alors, elle qui n'a jamais osé lui dire, parce qu'elle ne s'imaginait rester avec lui, mais surtout parce qu'elle ne se voyait pas s'en aller et le laisser de côté pendant plusieurs mois, plusieurs années. « Tu sais quoi, peut-être que je devrais partir pour aller les vivre, plutôt que d'espérer qu'il y a encore quelque chose à construire », ajoute-t-elle alors. En tout cas, si elle ne remarque pas le moindre changement, peut-être qu'elle finira par prendre une décision radicale...

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() Re: slow dancing in a burning room ▪ opheliott Lun 25 Déc - 11:11

( slow dancing in a burning room )
« It's not a silly little moment, it's not the storm before the calm. This is the deep and dying breath of this love that we've been working on. Can't seem to hold you like I want to so I can feel you in my arms.» 12th  may 2000, Ophelia & Elliot's house @Ophelia Price



Les listes. Même si nous ne pensons pas en faire, c’est indéniable, nous en avons tous au moins une en nous. La principale étant certainement cette de nos attentes et nos envies. Ces choses auxquelles on aspire, on rêve parfois, ces petits buts que l’on souhaiterait atteindre un jour. Toutes ces petites choses qui, au final, nous font avancer dans la vie. Sur la liste du Townsend, il y a Ophelia en première position, ensuite l’envie de faire autre chose de sa vie plutôt que de perdre son temps sur les bancs de la fac de droit, celle de passer du temps avec sa sœur et de se rabibocher avec son frère. Il y a des éléments qui sont évidents, d’autres qui le sont moins. Mais rien qu’il n’ait un jour partagé avec Ophelia. « Tu dis n'importe quoi. Pourquoi je resterais avec toi si c'est ce que tu penses de moi ? Tu veux savoir quels sont mes rêves, Elliott ? » demande-t-elle alors qu’il la sent sur le départ, prête à tout lâcher concernant leur histoire. Il n’est pas prêt à découvrir ce que cela cache, le Townsend. Il n’a plus envie de l’écouter. Mais les paroles de la brune lui parviennent. « J'ai toujours voulu m'en aller d'ici, mettre les voiles bien loin de San Francisco. L'Afrique, pourquoi pas ? Pour faire de l'humanitaire et enfin donner un sens à ma vie. » Dans l’esprit de l’étudiant, c’est évident : elle lui dit que la vie à ses côtés n’a pas –assez– de sens. Et ça devient lui, l’égocentrique qui ramène tout à sa petite personne. À son confort de vie. À ce qu’il n’a jamais envisagé. Les sourcils du jeune homme froncent sur son visage. Les traits marquant l’incompréhension et la colère deviennent durs. À l’instar de l’eau qui chauffe sur la cuisinière, son sang commence à bouillir dans ses veines. « Tu sais quoi, peut-être que je devrais partir pour aller les vivre, plutôt que d'espérer qu'il y a encore quelque chose à construire. » Le regard d’Elliott vient se planter tout droit dans les iris de la Price. C’est trop. Décidément trop. « Mais CASSE-TOI ! Casse-toi Ophé, je ne te retiens pas ! » Il explose, littéralement. Le sang lui monte au visage, trahissant la pression qui réside dans ses veines. La phrase est criée à tout le voisinage, crachée au visage de la jeune femme. Les larmes sont arrivées au bord des prunelles claires du jeune homme. Il les retient pour ne pas trahir complètement sa colère et sa tristesse. Est-ce à cause de lui qu’elle n’ait jamais –osé– évoquer ce projet ? Il ne sait même pas ce qu’il en pense. Il n’a pas le temps. Il se sent partir en lambeaux, voit ses propres rêves s’étioler. « Non mais l’Afrique ?! D’où ça sort ça ? » poursuit-il, mots écorchés par une gorge trop serrée, fragile et abimée. « Tu vois, c’est ça le problème, tu construis tes rêves dans ta petite tête en espérant y arriver un jour mais tu ne partages même pas tes vraies envies avec ceux qui sont autour de toi. » Il lui en veut. Terriblement. Il s’en veut aussi d’avoir commencé par lui dire de s’en aller. Mais c’est dit. Il ne reviendra pas dessus aujourd’hui. Si c’est réellement ce qu’elle veut, il n’est pas là pour la retenir. Il n’est pas là pour l’empêcher de quoi que ce soit. Mais bordel, pourquoi ne jamais lui en avoir parlé ? « Tu veux que je devienne avocat et puis tu me parles d’Afrique ! Et comment est-ce qu’on combine tout ça ? » demande-t-il, à voix haute alors que c’était plus pour lui-même. Il fait de grands gestes et les cent pas dans la pièce, se prenant le visage entre les mains. Est-ce qu’il s’agit là du rêve premier de la médecin ou d’un second pour remplacer le premier qui ne semble pas aller vers la bonne voie ? Elliott secoue la tête, en proie à ses propres pensées qui fusent dans tous les sens et lui donnent la nausée. Il en vient à la conclusion qu’Ophelia ne lui apportera aucune réponse valable ce soir et qu’il ferait mieux de prendre l’air. Pour lui. Pour eux aussi, peut-être. S’ils existent encore après ces mots. « J’y comprends plus rien Ophé, de ce que tu attends de moi, ce que tu attends de nous, ce que tu veux, ce que tu ne veux pas. » En disant cela, il attrape sa veste en jean qui git sur le dossier de la chaise dans la cuisine. Dans l’autre main, il emporte son jeu de clés. « Ça sert à rien de me courir après ou de m’appeler. » Il laisse délibérément son téléphone portable sur la table. « J’sais pas quand je reviens. » dit-il d’un ton étrangement calme. Las. Il donne l’impression d’abandonner et pourtant, il a dit ‘quand’ et pas ‘si je reviens’. Les mâchoires crispées, il attrape la poignée de la porte d’entrée et glisse à l’extérieur. À peine sur le porche, il lâche un « Fait chier ! » et claque la porte derrière lui. L’air frais et doux de la saison entre dans ses narines et atteint ses poumons. Ça lui fait du bien, de ne plus suffoquer, le temps d’une seconde. Derrière lui, dans la maison, le claquement violent de la porte en bois à fait trembler les sols et les murs vétustes. La bouilloire sur la gazinière s’est quelque peu décalée, laissant l’espace à l’une des flammes de grandir autour.


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age : quarante-quatre ans. ophelia n'est pas de ces femmes qui craignent de vieillir et se ruinent en crèmes anti-rides. bien au contraire, elle ne craint pas les marques du temps sur son visage, malgré les souvenirs qu'elle traîne derrière elle.
civil status : femme moderne, indépendante, elle est de celles qui pensent qu'elles n'ont pas besoin d'un homme pour s'épanouir. ça ne l'empêche pas d'avoir quelques aventures, au gré de ses envies. elle n'a pas souvent renoncé à son indépendance pour un homme.
past time : jeune, elle avait des rêves plein la tête, s'imaginait faire le tour du monde grâce à des missions humanitaires, ou devenir médecin de guerre. après son accident, elle a guéri le mal par le mal, se lançant dans une formation de sapeur-pompier. au fil des années, elle a gravi les échelons jusqu'à devenir capitaine de la station 13, n'hésitant pas à imposer le respect.
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age : vingt-huit ans, et pourtant sa vie n'est pas celle qu'elle désirait, au départ. elle a cependant trouvé une nouvelle manière de s'épanouir, dans son nouveau métier.
civil status : célibataire, elle s'est promis de ne plus jamais laisser aucun homme la détruire, suite au fiasco de sa relation avec elliott, qui s'est littéralement achevée dans les flammes. elle se contente d'aventures sans lendemain.
past time : jeune recrue sapeur pompier, ophelia a dû faire une croix sur ses rêves. elle aime son métier, et compte bien faire ses épreuves au fil du temps. toujours aussi ambitieuse.
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() Re: slow dancing in a burning room ▪ opheliott Jeu 18 Jan - 20:20

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En silence, Ophelia a toujours rêvé de quitter San Francisco. Peut-être pas pour toujours, mais au moins quelques années, quelques mois. Pour voir le monde, aider ceux qui en ont besoin mais qui n’en ont pas les ressources. Ce rêve, elle l’a longtemps tu, ne le pensant pas forcément compatible avec une relation de couple comme celle qu’elle entretient avec Elliott depuis plusieurs années. Et même si acheter cette maison est déjà un premier pas vers l’engagement, la brune se demande s’il l’attendrait vraiment. Attendrait-il son retour et serait-il prêt à reprendre là où ils s’en sont arrêtés ? Pour qu’elle vive cette expérience d’une vie ? Elle ne le sait pas, et c’est certainement aussi parce qu’elle n’a jamais souhaité connaître la réponse, qu’elle ne lui en a pas fait part. Et finalement, elle lui avoue. Au pire moment, à celui où la rupture n’a jamais été aussi proche. C’est ce qu’elle souhaite, mais elle n’a pourtant jamais engagé les démarches, s’accrochant de l’autre côté à leur histoire, à ce qu’elle voudrait construire avec lui en ce lieu. Maintenant, peut-être que tout est déjà fini, peut-être qu’elle devrait s’en aller… Et contrairement à ce qu’elle espérait, il n’a même pas l’air prêt à la retenir, lui hurlant de se casser. Mais s’il crie, si son visage est tel qu’il est à ce moment précis, c’est que son départ ne le laisserait pas indifférent… Preuve qu’il tient à elle malgré leurs conflits ? Elle est perdue, Ophelia, à ce moment-là, surtout quand elle voit les larmes lui monter aux yeux. Pour lui, cela sort de nulle part, et ça n’a rien étonnant… Toutes ces images, elle les a gardées dans sa tête. Jamais partagées, jamais vraiment assumées jusqu’à aujourd’hui. Oui, c’est vrai qu’elle a construit ces rêves-là dans sa tête, mais jusque-là, elle était bien loin de les concrétiser, donnant de sa personne pour son autre rêve, celui de vivre ici avec lui. De tout construire de A à Z. De créer quelque chose à leur image… Mais leur image, ce soir, elle est bien vilaine. Deux visages tordus par la colère, la douleur, la déception… Les sentiments négatifs se croisent et n’ont jamais été aussi intenses. "J’ai envie de le faire, oui, mais rien n’est fait, Elliott. Tu crois que je me serais lancée là-dedans avec toi si tu ne faisais pas partie de mon avenir ? J’ai jamais dit que j’avais envie de passer là-bas… Ce serait qu’une expérience de quelques mois, de quelques années…", répond-elle, la voix plus basse, alors qu’il se met à faire les cent pas. Oui, elle le pousse à devenir un avocat, à briller dans son domaine, tout comme elle compte bien s’illustrer dans le sien. Qu’elle vive cette expérience ou non, Ophelia n’a jamais souhaité seulement vivre d’amour et d’eau fraîche. Elle désire son confort, elle aimerait ne pas avoir besoin de compter, vivre sans la moindre privation… Et partager tout ça avec lui. Aller à l’autre bout du monde pour des vacances en amoureux.

Plus lasse, il lui avoue ne pas la comprendre. Ne pas comprendre ses souhaits, et les choses dont elle ne veut pas. Pourtant, elle estime qu’elle n’a jamais été plus claire, parce que maintenant, il sait tout. Il sait ce qu’elle a en tête… Enfin. Peut-être que finalement elle avait raison de ne pas lui en parler. Peut-être aurait-elle dû continuer à tout garder pour elle, à laisser cette idée au stade de rêve lointain. Certes, elle aimerait faire cette expérience, mais la perspective d’un avenir sans lui l’effraie. Il a toujours été là, Elliott. Du bac à sable, au salon en travaux de leur maison. Elle aimerait pouvoir rembobiner toute cette soirée, ne pas lui faire la moindre remarque, et effacer toutes les horreurs qu’ils viennent de se dire, mais c’est trop tard… Il s’avance vers la chaise où il a laissé sa veste en jean. L’attrape, et s’apprête à s’en aller. Lui précisant alors qu’il est inutile qu’elle cherche à le rattraper ou à l’appeler. "Elliott…", souffle-t-elle alors, sa main qui se lève légèrement, comme pour essayer de le frôler, mais qui ne touche pourtant qu’un courant d’air. D’un pas décidé, il a déjà tourné les talons, et claqué la porte derrière lui. Et dans la gorge d’Ophelia, la fierté coince les mots qu’elle aimerait lui dire, les excuses qu’elle devrait lui faire… Dans les films, les héros ne se courent-ils quand même pas après, dans ces moments-là ? Au loin, elle le voit s’éloigner dans la rue, puis disparaître. Sa silhouette qui s’évanouit dans la nuit… Ophelia fond en larmes, et se laisse tomber contre le premier mur contre lequel elle peut s’adosser. Qu’a-t-elle fait ? Il reviendra, certes, mais dans quel état d’esprit ? Sera-t-il prêt à lui pardonner ? Ou est-il prêt à tout arrêter ? C’est bien la première fois que le contrôle de la situation lui échappe de cette manière, et qu’elle ne peut rien faire d’autre que d’attendre qu’il revienne, peu importe ce qui lui pend au nez… Et dans la pièce voisine, la flamme vacille, puis jaillit soudainement, enflammant un torchon à proximité. Un léger crépitement qu’elle n’entend pas, Ophelia, abasourdie par ses propres pleurs. La flamme poursuit son chemin, menaçante. Si elle réalisait maintenant, il ne serait pas encore trop tard… Mais finalement, la colère s’empare d’elle, et elle se redresse, la brune. Prise d’un élan de rage, les larmes continuant de dévaler ses joues, elle détruit tout ce qui lui passe sous la main. Envoyant valser outils, pots de peinture, vaisselle… Elle passe ses nerfs sur le moindre objet à proximité. A quelques mètres d’elle, tout va très vite. Le feu se propage, amplifié par les substances inflammables présentes dans certains produits de rénovation, et par les sublimes poutres en bois auxquelles elle devait bientôt redonner de leur éclat. Les flammes atteignent alors l’escalier, ces marches qui ont toujours grincé. En un rien de temps, c’est toute sa structure qui s’écroule… Et le piège qui se referme sur Ophelia. Prisonnière des flammes à l’instant où elle entend ce bruit sourd.

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