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 we all have our own illusions ☾ abelia

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Noelia Rose
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age : 38 ans
civil status : Séparée – Issue fatale pour le couple, qui, privé de leur fils, n'arrive plus à avancer ensemble. L'été 2022 dans ses veines, elle jongle à nouveaux entre ces deux âmes qui ont à jamais détenu son coeur.
past time : Assistante de direction de Fitzgerald Luxury Hotels Group
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() we all have our own illusions ☾ abelia Lun 13 Nov - 19:24

( we all have our own illusions )
I need you to see through my act, to tell me I’m wrong, to take off the mask, or else I’ll be left in the lie. I’ll deceive my way straight to demise. All have been led astray. We’ve all fallen short in some way. Please understand I’m ashamed. and I beg of you, please find your grace.‘Cause I’m not in a right state of mind. I just wish I had strength to admit it. 4 august 2023, Abel's office, @Abel Montgomery.



Le trajet entre Bangkok et San Francisco prend une vingtaine d’heures, avec une escale à Hong-Kong. Le premier vol se déroule dans un état d’esprit serein alors que l’anxiété vient peu à peu se glisser sous sa peau à bord de l’avion qui la ramène à la maison. C’est à son meilleur ami qu’elle a demandé de la récupérer à l’aéroport. Le mariage de cet être est la raison principale de son retour, même si au final, c’est également le bon moment pour elle. Elle n’a peut-être pas complètement fait le tour, mais elle ne peut pas fuir encore longtemps. Et puis sa vie à San Francisco et ses amis lui manquent. Tout comme Liz et Abel. Dans les bras accueillants d’Ezekiel, la Rose se transforme en un torrent de larmes. Émotions trop fortes, elle se sent soulagée de se retrouver à l’abri, protégée par cette amitié sans faille. Elle ne lui a pas donné grand-chose à suivre de cette histoire, à Ez, parce qu’il n’était pas au courant pour la grossesse nerveuse. Alors elle profite du trajet en voiture et d’une invitation à boire un café pour lui expliquer tout ce qui s’est mélangé dans son quotidien au début de l’année. Bien sûr qu’elle aurait dû lui en parler. Elle aurait pu, en tout cas. Sa porte est toujours ouverte. Ce n’était en rien contre lui. C’est à elle-même qu’elle s’est caché tout ça. Elle s’excuse et il la réconforte, lui donnant la force d’aller de l’avant et d’accomplir ce qu’elle a à accomplir. Car deux personnes attendent de plus amples explications. De Liz ou Abel, Noelia ne savait pas par qui commencer. Aidée par Ez, elle prend la décision d’aller trouver Elizabeth en premier.

La comédienne ne fut pas facile à trouver, c’est d’ailleurs uniquement grâce à l’aide d’un camé affalé dans son divan que Noelia a retrouvé sa trace. Noe, elle a alors pénétré dans un environnement nauséabond qui suinte la douleur et les excès. Piquée à vif, comme ils se piquent pour s’injecter toutes sortes de drogues. Seul moyen qu’ils ont trouvé pour s’évader de la réalité. Inutile de préciser que cette rencontre n’a servi à rien et que la discussion a été remise à plus tard. Un plus tard qui n’est plus arrivé, puisque la Fitzgerald refuse de retourner ses appels. Alors Noelia est passé au second de sa liste. Prête à frapper à l’appartement du Montgomery, elle s’est ravisée lorsqu’une discussion entre Ella et lui lui est parvenue, en plus de gazouillis de contentement exprimés par un bébé. Son estomac s’est presque retourné, dans un réflexe incontrôlé. Noelia a fermé les yeux, puis s’est effacée. Décidément des retrouvailles imaginées, aucune ne se déroule comme prévu. Comme un ‘bien fait pour toi’ qu’on lui renvoie en pleine figure.

Voilà comment elle se retrouve assise sur le banc en bois dans le couloir des bureaux de l’université. La mine déconfite, comme un étudiant qui va se faire reprendre par son professeur. C’est pourtant bien loin du réel cas de figure. Il est un peu plus de seize heures, timing minutieusement choisi, espérant tout de même que le Professeur Montgomery n’aurait plus de cours à donner passer cet horaire. Durant l’attente, l’Australienne se laisse impressionner par l’architecture des lieux. Elle qui n’est jamais allé à l’université, ça lui fait bizarre de se retrouver là. La jambe commence à cogner nerveusement le sol alors que les minutes s’épuisent. Puis, finalement, des pas qui se font entendre dans le couloir. Le regard attentif de Noelia qui scrute l’arrivée. C’est bien lui. Elle se redresse. « Abel. » lâche-t-elle doucement, venant le surprendre. « Tu aurais quelques minutes à m’accorder ? » demande-t-elle, toute penaude. Elle l’a averti de son retour sur le sol américain à travers un message, sans plus d’explications. Elle aurait pu ajouter un ‘il faudra qu’on parle, à l’occasion’ mais c’était si évident qu’elle ne l’a pas tapé. « Désolé de te prendre par surprise sur ton lieu de travail, mais j’ai préféré ne pas vous déranger, avec Ella. » explique-t-elle, bien que toujours aussi maladroite dans ses explications. Elle lui adresse tout de même un regard des plus sincères. Il faut qu’ils parlent. Il faut qu’ils mettent ensemble des mots sur ce qui s’est déroulé il y a quelques mois, et même il y a des années. Il faut qu’il lui pardonne.


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age : (forty two y.o) il foule cette terre depuis quatre décennies (et une année), maintenant. Il est marqué par la vie, il a perdu ses repères malgré la main de fer qu'il tente de poser sur les évènements.
civil status : (separated) il n'a connu qu'un véritable amour dans sa vie. Elle, Noelia. Elle lui a offert une vie de famille, un enfant et un bonheur sans fin. Jusqu'au mois d'avril 2020, il n'y avait presque pas d'ombre au tableau idyllique. En quelques mois, il a tout perdu. Son enfant sous les roues d'une voiture, sa femme à cause de son attitude acerbe, et son calme à cause de l'injustice de l'existence.
past time : (anthropology teacher) il enseigne toutes les connaissances qu'il a acquises au fur et à mesure des années. Il parle avec verve et passion, parce que ces recherches, ce sujet, c'est toute sa vie et celle de ses parents biologiques.
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age : (twenty six) il ne voit pas les années qui passent le Montgomery, trop occupé par ses recherches. Il n'a pas la notion du temps et c'est peut-être tant mieux pour lui.
civil status : (single) célibataire et pourtant, les yeux intenses de l'australienne ne cessent de hanter ses songes. Il ne sait pas comment se défaire de cette emprise ou même comment l'interpréter. Même si son cœur lui hurle la vérité.
past time : (anthropology student) il est plongé dans ses études. Projet de vie qu'il fait tout pour réaliser. Il porte sur ses épaules, la carrière de ses parents et sa future carrière. Il vogue sur ses recherches et ses voyages, le cœur flottant dans une envie de liberté absolue.
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() Re: we all have our own illusions ☾ abelia Jeu 30 Nov - 8:29

( we all have our own illusions )
I need you to see through my act, to tell me I’m wrong, to take off the mask, or else I’ll be left in the lie. I’ll deceive my way straight to demise. All have been led astray. We’ve all fallen short in some way. Please understand I’m ashamed. and I beg of you, please find your grace.‘Cause I’m not in a right state of mind. I just wish I had strength to admit it. 4 august 2023, Abel's office, @Noelia Rose.



Depuis le début de cette année, l’esprit du Montgomery avait été occupé malgré lui. D’abord en alerte vis-à-vis des montagnes russes vécues auprès de la femme qui détenait son coeur. Faisant de son mieux pour l’accompagner, prendre sur lui pour ne pas être brusque et ne pas répéter les erreurs du passé, qu’il regrettait depuis le décès de son garçon. Puis, le cœur en miettes, alors qu’elle était partie pour un temps indéterminé à l’étranger. En temps normal, il se serait abîmé en lui-même, glissant lentement dans la boisson et dans la mise à distance des autres. Cependant, la présence d’Ella, et de Charlie à partir du mois de mars, au sein de son foyer lui avait, sans doute, permis de rester sain d’esprit. Comme si la coïncidence était, au final, une sorte de destinée. Sans pour autant oublier ce qui pouvait le ronger de l’intérieur. Si les pleurs du nourrisson pouvaient interrompre ses nuits de manière abrupte, le ramenant à ce qu’il avait vécu avec Eamonn, ou ce qu’il aurait pu encore une fois vivre avec Noelia, il ne s’en plaignait pas. Il ne pouvait pas cacher, non plus, le soft spot qu’il développait auprès du bambin. Lien dangereux qui faisait le parallèle entre son défunt fils et l’enfant grandissant sous son toit. Mais pouvait-on qualifier cela de dangereux ? Apprendre à aimer, de nouveau, de la manière la plus pure possible, sans aucun égoïsme. Et Charlie ne remplacerait jamais Eamonn, tout comme il ne prenait pas la place de Maria dans le cœur de son amie. Peut-être était-il le baume dont ils avaient besoin durant tout ce temps. L’existence avait un sens du détails plus que pittoresque, il devait l’admettre. Tout comme un timing des plus douteux, si on pouvait en croire l’image qui se peignait sous les yeux de l’enseignant en cet instant. S’il avait imaginé la crinière blonde de la Rose durant des semaines, son esprit n’aurait jamais parié sur le fait de la voir faire le pied de grue devant son bureau. Même après le message énigmatique qu’elle lui avait envoyé, l’avertissant de son retour dans le pays. Des mois auparavant, il aurait laissé un sourire se dessiner sur son visage, ravi de la présence de la jeune femme et de l’attention qu’elle voulait bien lui accorder. Même si cela le tuait à petit feu de la savoir avec une autre. Cent pour cent épris de ses grands yeux azurs, il aurait rampé pour une minute de plus à ses côtés, peu importait les circonstances, même s’il vendait son âme au diable. « Abel. » Et pourtant, ce fut une sensation d'étouffement qui étreignit sa poitrine lorsqu’il entendit son prénom glisser entre ses lèvres. Il n’était pas prêt. Ce n’était pas pour rien qu’il n’avait pas répondu au texto qui s’était infiltré dans sa messagerie. Elle avait pris la fuite. Elle avait ses raisons, certes. Mais le silence qui avait enrobé la situation avait été assourdissant. Et il était, encore, trop blessé pour lui faire face. « Tu aurais quelques minutes à m’accorder ? », le questionne-t-elle et il se retint de soupirer pour se donner du courage, parce qu’il ne voulait pas la blesser. Mais il était las de cette valse incessante entre eux. Parviendrait-il, un jour, à trouver la paix au creux de son cœur ? Il aimerait pouvoir y croire, mais le chemin qui se dessinait devant lui ne semblait pas converger en ce sens. Il passa à côté d’elle sans un mot et alla ouvrir la porte de son bureau.  « Après toi. », lâcha-t-il, à voix basse. Il n’était jamais très loquace - même s’il pouvait être virulent - lorsqu’il avait l’impression d’être pris au piège. Un peu comme un animal sauvage. Et après tant d’années, Noelia savait prendre les rennes. Ce n’était pas pour rien qu’elle s’était présentée là où il n’oserait pas faire de vagues ou la fuir. Les lèvres serrées, il la laisse passer avant de refermer la porte derrière lui. « Désolé de te prendre par surprise sur ton lieu de travail, mais j’ai préféré ne pas vous déranger, avec Ella. », déclare-t-elle et il marque un temps d’arrêt avant de déposer sa pile de copies sur son bureau, ainsi que sa sacoche sur le dossier de son fauteuil. Le regard qu’il lui adresse n’a rien de chaleureux. Inquisiteur, plutôt.  « Qu’est-ce-que tu veux dire ? », demanda-t-il, calmement. Pourtant, il était loin de le ressentir, ce calme. Il inspira longuement, en fourrant les mains dans les poches de son pantalon. Comme si ce geste pourrait l’aider à gérer ses émotions. Préparant son bouclier du mieux qu’il le pouvait.  « Si tu fais référence au fait qu’elle vit chez moi, sache qu’il s’agit encore de mon logement et pas du sien. Je l’héberge en temps qu’amie dans le besoin, rien de plus. Même si en soit, je n’ai pas à me justifier, n’est-ce pas ? », réagit-il. Il avait l’impression d’avoir été épié. Il avait, aussi, la sensation d’être accusé de quelque chose, alors que ce n’était, sans doute, pas le cas. « Et si j’avais tourné les talons, il y a quelques instants, qu’est-ce-que tu aurais fait, Noe ? », l’interroge-t-il, curieux de voir sa réaction. Même s’il s’agissait d’une attaque gratuite de sa part. Mais, une partie de son esprit l’avait considéré pendant quelques instants. Incapable de l’affronter ou peut-être terrifié de se mettre à nu, encore une fois. Depuis la soirée sur la plage, il n’avait eu de cesse de jeter son âme, son corps et son soutien à ses pieds, ne souhaitant qu’une chose : se repentir de toutes les souffrances et incompréhensions qu’il lui avait fait subir durant leur relation. Peut-être étais-ce le karma qui l’avait heurté de plein fouet ? Pourtant, après de longues heures à parler avec Ella, elle avait fini par lui montrer que, peut-être, il ne méritait pas cela. Malgré tout ce qu’il avait fait. « J’espère que ton voyage a été ce que tu espérais. », lança-t-il avant de s’appuyer contre son bureau et la sonder, comme s’il la redécouvrait. Comme s’il s’agissait d’une inconnue en face de lui.  
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() Re: we all have our own illusions ☾ abelia Mar 13 Fév - 20:47

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TRIGGER WARNING : troubles psychologiques, grossesse nerveuse ...
Ces éléments sont précisément décrits dans le rp qui va suivre. Nous vous déconseillons donc fortement de lire ce rp si vous êtes sensibles à ces sujets.


C’est une thérapie à ciel ouvert qu’elle est partie cherchez là-bas, Noe. Entre le Vietnam, le Cambodge, le Laos et la Thaïlande, la femme abimée est passée par bien des états émotionnels. Par de nombreuses situations qui ont été difficiles parce qu’elles lui ont demandé de sortir de sa zone de confort. Elle s’est essayé à à peu près tout. Comme le yoga, le tai-chi, la pleine conscience, le vœu de silence ou encore la marche. Elle a appris à ce centrer sur elle et à faire face à ses émotions. À ce qu’elle ressent là, au cœur d’elle-même, depuis des années. À extraire le poison, peu à peu, à apprendre à faire avec ce qui ne s’en ira jamais. À accepter ce qui lui est arrivé, ce qu’elle a vécu. À se pardonner et à pardonner à ceux qui étaient auprès d’elle. Elle a aussi appris à retrouver du plaisir, dans les plus petites choses. À sourire, vraiment. Et pas seulement grâce à la personne qui se trouve en face d’elle. Elle a ré-appris à exister. À être en accord avec la femme qu’elle est devenue.

« Après toi. » Il l’invite à entrer, dans une froideur qui lui est propre. La Rose a l’habitude d’y faire face mais il n’empêche qu’elle baisse les yeux au sol en pénétrant dans le bureau. Ces retrouvailles, elle les a imaginées de bien des manières. Comme à chaque fois qu’elle se fait des films, la réalité ne correspond à aucun des scénarios envisagés. Les mots qui sortent de sa bouche sont incontrôlés, immatures, trop dans l’émotion. « Qu’est-ce-que tu veux dire ? » C’est d’habitude lui le maladroit. Lui qui ne sait pas s’exprimer. Lui qui est un peu abrupt. On dirait que c’est contagieux, en ce qui les concerne. « Si tu fais référence au fait qu’elle vit chez moi, sache qu’il s’agit encore de mon logement et pas du sien. Je l’héberge en temps qu’amie dans le besoin, rien de plus. Même si en soit, je n’ai pas à me justifier, n’est-ce pas ? » Au premier abord, Noelia était partie dans l’idée de le questionner quant à sa relation avec Ella. Ne serait)ce que dans le but de ne pas débarquer comme un cheveu dans la soupe si une potentielle histoire naissait entre ces deux-là. Elle se ravise à présent. « Et si j’avais tourné les talons, il y a quelques instants, qu’est-ce-que tu aurais fait, Noe ? » La blonde ferme les yeux. Elle ne veut plus de cela. Ça, c’était eux, avant. Ils ne peuvent pas continuer sur cette voie. Elle relève un regard désolé vers Abel, le laisse sortir ce qui lui vient en premier sur le cœur et qui n’est que le miroir des premières notes qu’elle lui a elle-même envoyées. « J’espère que ton voyage a été ce que tu espérais. » La vague semble s’être calmée à l’intérieur de l’esprit du Montgomery. La distance est pourtant empreinte dans son corps. Appuyé contre son bureau alors qu’elle n’a fait qu’un pas après la porte qu’elle a fermé derrière elle. « Mon voyage s’est bien passé, oui. » souffle-t-elle. Au final, elle y a trouvé ce qu’elle était partie chercher. Elle laisse tomber le sac de son épaule auquel elle s’était accroché jusqu’alors, sans s’en être rendue compte et le dépose au crochet d’un porte-manteaux. « On recommence, s’il-te-plait ? » propose-t-elle. Elle respecte la distance physique entre eux dont il s’est barricadé mais vient trouver appui près d’une console. « Je ne sais pas ce que j’aurais fait, Abel. Je t’aurais peut-être rattrapé tout comme j’aurais pu te laisser t’en aller. Tout dépend de ce dont tu aurais eu besoin. » répond-t-elle ce qui avait été une attaque à celle qui fuit toujours tout et tout le monde. Mais plus maintenant. Elle soutient son regard et, au lieu de se diminuer, elle s’y sent grandir. « Je ne sais pas s’il y aura de bon moment pour ça. En fait je pense qu’il n’y en aura jamais. » admet-elle. Elle n’est pas une ennemie. Elle n’est pas venue lui énumérer la liste de ses torts. Loin de là. Mais ça, le Montgomery ne le sait pas. « Si tu veux que je m’en aille, dis-le. Je suis partie assez de fois de mon propre chef pour comprendre que l’on peut ne pas être prêt à entendre certaines choses. Mais sache que je le suis aujourd’hui. » Oui, elle est prête. Prête à revenir sur ce qui l’a fait partir en vrille. Prête à revenir sur les vraies raisons qui l’ont poussé à mettre de la distance entre elle et lui. Entre elle et tout de monde. Sans même les prévenir.

Ayant obtenu l’accord du grand brun, l’Australienne demande d’un geste si elle peut s’approcher et prendre place dans le fauteuil devant son bureau. Elle ne veut plus s’accommoder de l’austérité qu’il peut y avoir entre eux. « Il faut que je te parles des vraies raisons pour lesquelles je suis partie. » commence-t-elle. Cette première phrase vient déjà lui nouer la gorge, un peu. Elle craquera certainement à un moment de son récit. Ou peut-être pas. Elle ne s’en formalise plus. C’est déjà sorti pour elle, mais ça ne l’est pas encore pour l’homme posté en face d’elle. Noelia ne craint pas ses réactions, quelles qu’elles puissent être. Elle est capable de les accueillir, maintenant. «  J’ai vraiment cru que j’étais enceinte de toi, Abel. J’y ai cru et c’était même ce que j’espérais. Je voulais d’un second enfant de toi. Je voulais retrouver les sensations de tout ce que nous avons vécu lorsque nous étions une famille. Je l’ai tellement voulu que ça a été une chute libre quand j’ai vraiment compris que ce n’était pas le cas. » Sa grossesse nerveuse l’a embarqué dans des tourbillons virulents. Si virulents que c’était plus rassurant de se penser enceinte que de regarder la réalité en face. « Vous pensiez que c’était terminé après l’examen médical, mais je n’ai pas cru le médecin. J’ai pris mon psy pour un fou et j’ai eu besoin d’un second avis. » explique-t-elle, révélant une première part d’ombre de l’histoire. « Je ne sais pas ce qui m’est arrivé réellement, mais tout est revenu. Eamon, toi, notre couple, Liz, l’histoire qui se répétait (…) » Car lorsqu’elle est tombée enceinte de Eamon, Noelia entretenait une relation avec Liz à l’époque. Exactement comme ça s’est rejoué cette année. « (…) et puis tout est retombé. Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi perdue qu’à ce moment-là. » Pas même au moment où elle a appris le décès de leur fils, ou encore quand les raisons de sa disparition lui ont été révélées par Ez. « Alors je suis partie chercher des réponses. » semble-t-elle conclure avant de reprendre « Je me doute que la distance que j’ai mise n’a pas été des plus agréables. Mais j’avais besoin de collecter tout ce que j’avais en moi et de faire le tri toute seule. Sans aucune influence. » Ni lui, ni Liz, ni Ez, ni Gavin. Car la seule personne qui pouvait trouver des réponses, c’était elle. « Je suis désolée pour ces derniers mois. Pour ces dernières années, Abel. » Elle n’a jamais voulu le voir souffrir, encore moins le faire souffrir. Elle s’en veut pour ces dernières années à avoir rejeté l’ensemble des fautes sur son dos, à avoir pensé qu’elle n’était responsable de rien.  

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