Au détour d'une bière
FlashBack ((Oct, 2007))
w/ LIBRE

Ce soir tout est calme ici. Le bar ne compte que quelques habitués parsemés dans la salle et ce te conviens parfaitement. Depuis que tu es arrivé dans cette ville, tu aimes venir ici. L'ambiance est loin d'être irlandaise puisqu'elle est écossaise mais elle te rappelle un pub que tu adorais quand tu vivais encore à Dublin. Un pub que tu fréquentais avec tes amis alors tu aimes venir ici pour réfléchir. C'est ce que tu veux faire ce soir. Ce bout de papier entre les doigts, tu te demandes si c'est une bonne idée et surtout si tu en as vraiment envie.. Revoir ton père. Revoir l'homme qui a simplement décidé de disparaitre de ta vie alors que tu n'étais qu'une enfant d'à peine sept ans. L'homme qui n'a jamais donné de nouvelle. Mais aussi un homme que tu ne reconnais plus parce qu'à sept ans, on a des souvenirs. Tu te souviens quand tu dansais sur ses pieds ou quand il t'apprenait à faire du vélo. Tu te souviens de tout ses moments où il t'aimait tout simplement. Alors pourquoi c'était fini ? Pourquoi tout quitté ? Et si il ne voulait pas de toi ? Ou si, il avait des regrets ? Tu as envie de croire en la théorie des regrets, si fort qu'elle te parait devenir la plus crédible. Assise au comptoir, une chope de Scottish devant toi, tu te perds dans tes pensées durant quelques instants. Jusqu'à ce que la réalité te rattrape, renversant ta propre bière sur tes genoux.

Au détour d'une bière
FlashBack ((Oct, 2007))
w/  @Siohban Campell  & LIBRE

Venu à la rencontre d’un camarade de promotion, il ne sait pas véritablement à quoi s’attendre Gabriel. Déjà, il prend une soirée précieuse entre sa femme et lui alors qu’il n’est là que pour un mois, il débute rapidement le déchirement de sa serviette alors que les minutes passent et que la porte ne s’ouvre jamais sur lui. S’il veut entrer à l’armée, c’est déjà un point qu’il devra travailler… Si la patience est son fort, supporter les bêtises des autres n’est pas son passe-temps. Regardant autour de lui, il pose son regard sur un couple d’étranger qui essaie tant bien que mal de se retrouver sur une carte, puis sur les trois garçons probablement habitués de l’endroit qui regarde une cible non loin. Il fronce les sourcils Gabriel et en un instant, il se lève avec sa bière pour venir s’assoir à côté de la demoiselle seule, figée devant un bout de papier. A-t-elle seulement conscience de ce qui l’entoure ? Il arrive seulement aux côtés de la blonde qu’un geste renverse sa bière qui vient se renverser sur ses genoux, gouter aux chaussures du pilote tandis que le verre vient s’exploser en mille morceaux. « Et moi qui pensait que vous étiez une figure de proue à être quasi immobile. » Il rit le Lennox-Baxter. Elle a l’air de se sortir d’une intense réflexion la jeune femme. Il tend rapidement les serviettes sur le bar alors que le garçon de service cours chercher de quoi nettoyer le sol. « Rien de mal ? Le papier est toujours entier ? » Parce qu’il avait l’air important, cela aurait été dommage de perdre les écritures qui le décorent. Il se présente alors, reculant pour éviter une catastrophe supplémentaire. « Gabriel. Est-ce que je peux t’offrir la bière de remplacement, je crois que mon pote ne viendra pas et ma femme doit passer dans une heure vue que je devais être pris. » Il préfère préciser qu’il n’est pas là en prédateur car seule celle qui porte la bague jumelle à la sienne l’intéresse et personne d’autres, mais elle à l’air d’avoir besoin de parler ou en tout cas, de sortir son esprit de là, la jeune femme et cela tombe bien, il parait qu’il n’est pas trop mauvais sur cela le jeune pilote.

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Au détour d'une bière
FlashBack ((Oct, 2007))
w/  @Gabriel Lennox-Baxter

Tu as toujours été le genre de fille qui se perd dans ses rêveries facilement, dans ses doutes aussi alors oui, tu ne devinais rien de ce qui était en train de se passer dans le bar. Tu serais incapable de dire quoique ce soit sur les gens qui t’entourent avant qu’un homme ne s’approche de toi et te sortes de tes songes. On ne peut pas dire brutalement quand on connait ta maladresse, c’était presque vu d’avance comme situation et tu ignores si tu étais surprise parce qu’on te parlait ou parce que cet incident n’était pas arrivé plus tôt. « J’aurais aimé mais cela me ressemble plus que la position de statue » Tu lui souriais, voyant sa bienveillance, espérant être comprise malgré ton accent encore fortement anglais puisque tu es en ville seulement depuis quelques semaines maintenant. Tu prends les serviettes qu’il te tend, surprise par tant de gentillesse de la part d’un parfait inconnu. « Merci. Et non, tout va bien et sincèrement, je ne sais pas si je ne préférerais pas qu’il apprenne à nager ce papier au lieu de me torturer. » Tu riais légèrement avant de le ranger dans ta poche. Oui, il te torture mais en soit, c’est l’œuvre de ton esprit plus que de ce bout de papier. Tout en essuyant ton haut qui va te parfumer d’une odeur plus que sérieuse pour rentrer chez la famille qui t’héberges, il se présente et tu en fais autant. « Siohban et si tu me promets que je ne vais pas mettre une femme en colère ce soir alors c’est avec plaisir. » Tu ne connais les coutumes américaines mais tu deviennes que la jalousie est internationale alors si sa femme s’attends à le trouver avec un ami, garçon et le voit ou apprend qu’il était avec toi, tu ne veux pas créer de quiproquos. Tu es bien trop sage pour tenter de voler l’homme d’une autre. « Ca évitera qu’on me prenne pour un bout de viande égaré. » Tu montres discrètement le trio infernal pas très loin, tu ne les avaient pas vu quand tu étais dans tes pensées mais là, il te mettrait presque mal à l’aise. « Tu es d’ici ? »

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Au détour d'une bière
FlashBack ((Oct, 2007))
w/  @"Siohban Campell"  & LIBRE
Ne souhaitant pas la mettre mal à l’aise, il tente l’humour comme il sait si bien le faire Gabriel, toutefois il repère les gestes d’une personne qui a l’habitude de se mettre dans des situations inattendues. « J’aurais aimé mais cela me ressemble plus que la position de statue » Il n’est pas difficile de remarquer par l’accent prononcé de la demoiselle qu’elle n’est pas d’ici. Lui qui a voyagé, tente de fixer le lieu de provenance de la jeune femme et s’il pense avoir trouvé, il ne voudrait pas mettre non plus sa main à couper dans cette histoire et traduire ses propos ne sera pas trop complexe alors cela lui convient. « Merci. Et non, tout va bien et sincèrement, je ne sais pas si je ne préférerais pas qu’il apprenne à nager ce papier au lieu de me torturer» Ce fameux papier devait alors avoir une histoire, peut-être celle qui avait mené les pas de l’irlandaise dans ce bar ? Ou au moins dans ce pays ? « On peut toujours essayer de lui apprendre mais je crois qu’il sera plus simple de résoudre l’énigme qu’il recèle. » Il ne veut pas outrepasser ses droits de pur inconnu mais tout cela l’intrigue. Lui, enfant d’une famille bien trop nombreuse, il ne peut faire autrement que de se mêler légèrement de ce qui ne le concerne pas…  Pourtant, avant de trop s’avancer, il se présente, précisant au passage qu’il a bien une femme et n’est intéressé que par un simple instant de discussion sans drague sous-jacente. « Siohban et si tu me promets que je ne vais pas mettre une femme en colère ce soir alors c’est avec plaisir.» Il rit. Si l’un des deux dans le couple devait un jour avoir une corne, il pourrait jurer que ce serait lui, incapable de la tromper ou même de regarder une autre comme une possibilité. Elle le sait Sixtine et il sait qu’aucune des deux ne risquent rien ce soir. « Je le promets, parole de scout. » S’il n’a jamais vraiment été scout, militaire compte, non ? « Ca évitera qu’on me prenne pour un bout de viande égaré. » Elle a donc également vu les trois garnements qui la regarde comme cela n’est pas permis. « Je crois que c’est mieux oui, je ne dis pas que je gagnerais s’ils viennent se battre, mais normalement j’arriverai à gagner assez de temps pour que le gibier parte. » Ok, la blague est limite, mais il n’a pu vraiment la retenir… « Tu es d’ici ?» « Born and raised. » Il répond du tac au tac le Lennox-Baxter, assez fier de ses origines. « Je peux tenter de supposer que tu es plus de passage ? Irlande ou je me trompe ? » Il fait signe au barman de servir deux autres bières qu’ils reçoivent rapidement. Prenant les deux chopes, il montre la table un peu plus loin. « Je t’invite à éviter une autre catastrophe ? » Il sourit, toujours naturel et dans un ton provocateur mais surtout amusant qui donne cette impression de le connaitre depuis toujours à tous, une nonchalance naturelle et une sociabilité à faire pâlir. « C’est indiscret si je te demande ce que tu fais dans le coin ? » Toutefois, passer par quatre chemin n’est pas son fort…  

Au détour d'une bière
FlashBack ((Oct, 2007))
w/  @Gabriel Lennox-Baxter

Tu souriais à l'inconnu qui tentait de t'aider sans rien connaitre des mots inscrits sur ce fameux papier qui te tortures. Tu trouvais cela très gentil de sa part et pour une fois chez un être humain, tu ne ressentais pas de curiosité mal placé sur ton histoire. Il ne cherchait pas ce qui était sur le papier mais comment t'aider pour que la torture cesse. « Je connais ce secret, j'ai juste peur de l'affronter. » Si tu avais encore ta bière, tu en boirais surement une gorgée pour te donner du courage mais faute de breuvage, tu laisses échapper un long soupir. « C'est l'adresse de mon père, cela fait presque dix ans que je ne l'ai pas vu. » Tu n'as pas honte de parler de ton histoire à un inconnu. Au contraire, tu te dis que l'avis de quelqu'un qui ne te connais pas peut être intéressant, l'avis de quelqu'un qui ne connait pas ton histoire, c'est un regard neuf sur la situation. Un regard désintéressé. Un regard sans jugement et sans le savoir, c'est aussi la première personne a qui tu en parles. Tu n'as pas osé aborder le sujet de cette adresse avec ta mère ou tes soeurs.

Vous échangez ensuite quelques mots et tu comprends que son coeur est pris. C'est un soulagement pour toi, tu ne cherches pas l'amour, tu cherches déjà à comprendre cette ville et toi-même avant d'émettre l'hypothèse d'y ajouter un homme. Il était donc là, uniquement en "amis", enfin en connaissance pour le moment et c'était réconfortant. « Tant que tu penses plus à une biche qu'à un sanglier, j'accepte ce surnom » Tu riais, tu as l'humour facile, tu ne prends jamais les choses trop à coeur. C'est ce que la vie t'a appris et puis quand tu regardes au loin les trois garnements, tu ne peux pas dire que le terme soit mal choisi, peut-être juste un peu maladroit. Tu lui demande ensuite si il est du coin, tu ne connais encore pas bien les américains. Mais lui semble avoir repéré ton accent, un accent que tu adores mais qui marque ta différence depuis ton arrivée et tu te demandes parfois si il ne va pas compliqué ton intégration en ville.« Bien joué, je viens de Cork.» L'Irlande dans le sang, tu adores ton pays et ses paysages. Son ambiance aussi que tu ne retrouves que dans ce bar depuis ton arrivée. Il commande ensuite deux bières avant te proposer d'aller à une table un peu plus loin. « A tes risques et périls » Tu souriais avant de le suivre, engagée la discussion sur les raisons de ta présence en ville. « Je travaille, je suis fille au pair pour une famille à quelques rues, l'occasion de voyager et de découvrir votre si beau pays qui fait rêver le monde » C'était pour cela que tu avais choisi ce programme et ce pays. Par contre, tu devais bien avouer que la ville avait été influencer par le fameux bout de papier..

Au détour d'une bière
FlashBack ((Oct, 2007))
w/  @"Siohban Campell"  & LIBRE
Il est de ce genre de personne Gabriel. Ceux a qui on se confit sans vraiment savoir pourquoi. En qui on a confiance en un regard. Si sa famille ne serait pas toujours du même avis, ce jeu se fait souvent dans le monde extérieur et s’il avait appris à en jouer légèrement au lycée, à ses dépends et surtout ceux de son frère, il avait compris que ce qu’on lui disait devait rester avec lui. On lui confié par confiance, grâce à une empathie qui s’évapore de tout son corps alors jamais il ne devrait trahir cela et toujours essayer d’aider les autres dans une recherche de solution, de vérité pouvant les sortir de leur réalité. « Je connais ce secret, j'ai juste peur de l'affronter. » Elle l’intrigue cette demoiselle, et s’il ne forcera jamais pour connaitre le contenu de ce papier, il doit avouer que sa curiosité est piquée. « C'est l'adresse de mon père, cela fait presque dix ans que je ne l'ai pas vu. » Un soupir et le secret est sorti. Il comprend alors le militaire que ce bout de papier a une importance capitale et que l’histoire qu’il cache pourrait avoir un impact énorme sur la vie de la jeune femme. «  Je dois préparer un groupe de pote pour lui faire comprendre ou plus un groupe de soutien ? » Il ironise doucement comme il sait faire tout en voulant aider… «  Il est parti ? » Il ne comprendrait jamais le Lennox-Baxter et ne voudrait jamais à avoir le faire. Qui peut abandonner son propre enfant, sa famille ? Cela est bien trop important pour lui et une nécessité à la vie.

Rapidement, ils discutent et dérivent sur un sujet annexe, comme un groupe au fond du bar, toujours le même, la regardant comme si elle était un buffet à volonté. Ca aussi ça le débecte, mais il faut croire que le monde n’a pas eu ses parents pour les éduquer et cela est une véritable plaie… « Tant que tu penses plus à une biche qu'à un sanglier, j'accepte ce surnom » Il rit appréciant l’humour de la jeune étrangère. «  J’accepte la biche alors. » Comme un deal important, il le marque d’un geste de la tête amusé. Doucement, il tente d’apprendre qui est cette personne se risquant à deviner à son tour si elle est d’Irlande alors qu’il connait cet accent dû aux nombreux séjours fait dans ce pays pour voir ses cousins quand ils n’étaient pas à San Francisco. « Bien joué, je viens de Cork. » « Je comprends mieux, j’espère que le déplacement vaudra vraiment le coup, tu verras étrangement, on retrouve une grande communauté Irlandaise par ici, la moitié de ma famille l’est déjà et je peux te dire qu’à nous seuls on fait déjà presque la moitié de SF donc. » Il rigole mais ce n’est pas nécessairement faut, juste entre cousins ils sont 15 alors tout peut aller très vite en tirant les ficelles de leurs arbres. L’invitant à s’assoir et à reprendre une bière, il s’intéresse un peu plus à son quotidien et vraiment la raison de sa présence, espérant que ce n’était pas uniquement pour ce bout de papier. « Je travaille, je suis fille au pair pour une famille à quelques rues, l'occasion de voyager et de découvrir votre si beau pays qui fait rêver le monde » Il sourit Gabriel. Le monde il avait pu le voir, il en avait même fait une partie avec sa femme, les Etats-Unis étaient vraiment magnifiques, mais le vieux continent d’où elle vient garde ce je ne sais quoi qu’il ne pourrait qualifier. Il n’a pas la grandeur et l’immensité de leurs espaces, mais une richesse que seul le passé peut donner en se mélangeant à la nature. «  Qu’est-ce que tu rêverais de visiter dans le coin ? Et pas trop dur de s’occuper d’enfant des autres ? » Eduquer sans sa propre éducation, voici quelque chose qui lui ferait peur au jeune homme, surtout qu’il aime d’un amour parfait les enfants, mais comment les rendre adultes sereinement si nous ne sommes pas toujours d’accord avec l’autorité parentale ? Elle est peut-être totalement raccord avec eux ce qui serait incroyable mais il avait entendu des histoires et à nouveau, elle pique sa curiosité…

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w/  @Gabriel Lennox-Baxter

Tu ne parles jamais de ton père, c’est un sujet trop sensible, trop délicat. Et puis, à qui tu pourrais en parler ? A tes amis qui ne savent rien de lui ? A tes sœurs qui n’ont comme souvenir de lui que de vieilles photos et de l’espoir ? Ou ta mère dont le cœur se brise dès que tu frôles le sujet ? Non. Tu ne peux décidemment pas en parler pourtant, tu en a bien besoin. Alors, tu te confies à lui. Un parfait inconnu dont tu ne sais rien et c’est justement cela sa plus grande force. Est-ce que tu le reverras un jour après cette soirée ? Probablement pas et au fond, ça te va. « Justement, je n’en sais rien. » Ton regard se perd un peu puis tu reprends. « La dernière fois que je l’ai vu, je n’étais encore qu’une gamine qui pensait que son père était un héros et pourtant, il est parti, sans un mot, sans une carte ou un aurevoir » Tu connais ta mère par cœur, tu connais sa douleur quand il s’agit de ton père mais tu sais qu’elle voit les votre. Elle voit ton incompréhension, elle voit les espoirs de tes soeurs mais vous n'en parlez jamais. Pas un mot, pas une évocation, rien alors tu te dis qu'il s'est surement passer des choses que tu étais trop jeune pour comprendre. Des choses dont elle refuse de parler par douleur ou par respect pour lui. Mais elle est restée à vos côtés, toujours, pas lui. Lui il a des comptes à rendre, des explications à donner.

Quand tu étais entrée dans ce bar, tu avais l'espoir de te sentir un peu chez toi, de ressentir la chaleur de l'autre bout du monde d'où tu viens et Gabriel te le faisait ressentir. Il avait été sincère dès le départ, il était en couple, heureux et cela t'arrangeait bien. Tu ne cherchais pas une histoire, juste de la compagnie pour ce soir. Rapidement, il devine ton accent et cela t'amuse. En général, on dit que tu es anglaise mais pas lui. Au départ, tu accuses les lieux puisque vous êtes dans un pub mais rapidement, il t'explique que lui aussi est irlandais, enfin sa famille.« Tant mieux, c'est stupide parce que la nationalité d'une personne ne fait pas sa qualité mais je trouve cela rassurant. Et puis ici, personne ne rit quand je parle donc on avance, non ? » Tu souriais. Tu n'étais pas touché par les moqueries, bien que vexé parfois quand les gens faisaient semblant de ne pas te comprendre alors qu'ils savaient parfaitement ce que tu voulais. C'est étrange mais tu n'as pas aucun mal à lui parler, comme si tu étais avec un ami. Est-ce qu'il avait cet effet avec tout le monde ? Ou alors la solitude de cette nouvelle ville était plus puissante que tu ne l'aurais voulu ?

« Tellement de choses. Déjà le Golden Bridge, je crois qu'il est dans la plupart des mes films préférés et Chinatown aussi, mais je suis sur qu'il y a des milliers de trésors inconnus des guides touristique » Tu souriais, tu étais passionnée par ta venue dans cette ville, curieuse et envieuse de tout découvrir. « Mais toi, tu es du coin donc .. un conseil à me donner ? Un coin magique peu connu ? » Tu étais curieuse d'en savoir plus, tu as toujours été persuadé que les personnes qui vivaient dans une ville en connaissait des secrets inconnus des guides mais qui valent le détour.

Au détour d'une bière
FlashBack ((Oct, 2007))
w/   @Siohban Campbell   & LIBRE
Comme toujours, il se retrouve dans une conversation incongrue et surtout venue de nulle part Gabriel. Il adore cela et apprécie sincèrement d’apprendre à connaitre cette demoiselle venue de l’autre côté du monde à la recherche de son histoire. Attentif, il écoute ses propos et tente de savoir comment se positionner. Positionnement qu’il ne réfléchit jamais véritablement, toujours naturel dans ses propos. « Justement, je n’en sais rien.» Il fronce les sourcils à cette réponse. Comment est-il possible de ne pas connaitre son histoire ou à minima celle de ses parents ? Lui qui avait toujours montré une curiosité à tout savoir, notamment ce qui le concerne de près ou de loin, à minima au sein de la famille, n’arrive pas à concevoir cette vie, où il ne saurait pas où et qui est son père. « La dernière fois que je l’ai vu, je n’étais encore qu’une gamine qui pensait que son père était un héros et pourtant, il est parti, sans un mot, sans une carte ou un aurevoir » il se retient le militaire. Il contient cette fureur qu’il a apprit à calmer au sein du corps armé. Etre père et ne pas répondre à la demande que cela implique le met hors de lui. Un moins que rien, sans excuses possibles. Aucune, il n’en trouve aucune assez forte pour écarter un homme de son rôle essentiel à la vie, celui d’être père. Si on ne souhaitait l’être alors, il fallait passer son tour et ne surtout pas faire croire un monde à sa fille avant de l’abandonner lâchement sans jamais lui répondre en retour. « Je suis désolé, mais du coup tu souhaites véritablement le connaitre ? Est-ce que même il mérite de savoir que tu es devenue quelqu’un de bien ? » Parce qu’il n’a pas de doute là-dessus, cette demoiselle dégage un quelque chose de positif, d’agréable qui fait qu’à ses yeux, elle est une personne probablement incroyable. Pourquoi rendre fière une personne qui n’a absolument pas participer à cela sauf en vous donnant la vie et en vous donnant une épreuve que vous ne devriez jamais vivre ?

Sans trop plus savoir comme ni pourquoi, ils dévient doucement vers de nouveaux sujets dont la nationalité de la jeune femme. Étrange coïncidence de trouver à nouveau une personne venant du pays vert, pays qui a vu naitre la majorité de ses cousins et bercé un nombre impressionnant de ses vacances. Une histoire, un passé qu’il mène lui-même avec ce pays qui avait débuté un amour certain pour le voyage qu’il avait continué par la suite, parcourant les terres de la planète. « Tant mieux, c'est stupide parce que la nationalité d'une personne ne fait pas sa qualité mais je trouve cela rassurant. Et puis ici, personne ne rit quand je parle donc on avance, non ? » Il rit pourtant à ce propos. Les Américains resteront à jamais un mystère même pour lui qui en ait un pur et de souche. Incapables de comprendre les autres éducations, les autres humours, la majorité de la population d’un des plus grands pays du monde se trouve incapable de capter l’ironie lorsqu’elle est directement face à eux. « Je crois que nous ne sommes pas les plus drôle, ou en tout cas pas les plus perspicaces, c’est ce qui doit détruire l’ensemble des blagues que tu avances. » Il l’annonce avec un sourire qui démontre que lui n’est pas de ce genre. Car, il est celui qui a toujours la blague facile, le rire aux lèvres Gabriel. Lui qui a décidé de prendre la vie à la rigolade même et surtout lors de ces moments les plus durs, parce que c’est comme cela qu’on peut la surmonter, non ? « Et tu ne t’es jamais dis que tu n’étais pas drôle ? » Il sourit en biais montrant parfaitement l’ironie de sa demande. Il ne le pense pas le moins du monde et est certain que ce n’est pas vrai mais cherche la bête, cherche l’humour de cette jeune femme qui pétille. Il l’apprécie et trouve l’échange très agréable, même certain qu’elle pourrait plaire à Sistine. « Non, je te rassure, on est juste pas très drôle et on a aucun sens des autres cultures, donc ça explique tout. » Il lui fait un clin d’œil, se mettant volontiers dans le côté des moroses américains sachant qu’il ne l’ait pas véritablement, trop curieux des autres et de ce qu’ils peuvent apporter. « Mais j’accepte une blague juste pour tester. » Il sourit avant de continuer et de s’amuser avec cette inconnue qui ressemble étrangement à une amie de longue date connue pourtant de l’heure….

« Tellement de choses. Déjà le Golden Bridge, je crois qu'il est dans la plupart des mes films préférés et Chinatown aussi, mais je suis sur qu'il y a des milliers de trésors inconnus des guides touristique » Elle cite les découverte qu’elle souhaite faire et il voit dans son regard le culte de tout ce que l’on voit sur internet ou dans les films sur la ville au pont rouge. Des clichés, toujours magnifiques et agréables à voir, mais bien loin de tout ce qui fait le charme de vivre dans cette ville aux multiples facettes. « Mais toi, tu es du coin donc .. un conseil à me donner ? Un coin magique peu connu ? » A son tour, le rêve prend son regard et il se perd un instant dans son esprit pour réfléchir aux endroits qui sont véritablement chers à son cœur dans la ville qui l’a vu grandir. « Je ne suis pas vraiment impartiale, mais pour moi, la ville vaut plus à vivre qu’à être visiter. Si tu aimes la mer, je te conseille la jetée et les plages de surfeur qui sont une mine d’amusement, entre les parcours d’excercices et les vagues où tu peux te découvrir en même temps de te dépasser. » Le surf le berce depuis des années, un peu moins que le foot qu’il avait du arrêter mais ce sport est une partie de lui et il ne se voit pas vendre les plages près de chez ses parents, celles qui l’ont vu faire ses premiers pas et ses expériences de tous types. « Puis je te conseille Muir Wood, c’est un peu à l’extérieur mais la forêt vaut vraiment le détour, elle est immense et en aillant voyagé par chez toi, je n’ai jamais ressenti ce sentiment qui nous rend minuscule dans un espace qui pourtant n’est pas le plus imposant. » Car la forêt dégorge de découverte mais aussi d’arbres plus grands que les plus anciens d’europe dans une immensité propre à l’Amérique dans son ensemble. « Ensuite j’irais dans les alentours à Napa pour voir la richesse de nos sols et nos vins, mais dans la ville, je dirais vraiment outer sunset pour sur, et les virages incensés de Pacifics Height qui sont assez unique et vraiment chouette, mais je te le conseille au printemps car les fleurs y sont alors incroyables. » Il pourrait même faire guide touristique si elle le voulait, vu la passion qu’il avait pour cette ville qui le connaissait aussi bien que lui pouvait se vanter d’avoir appris par cœur ses rues. « Si tu veux, je pourrais te faire visiter un jour si la famille où tu es ne le fait pas. Mais surtout un jour, prend une voiture et pars dans les parcs, ce sont les beautés de notre pays, ce serait dommage de les louper surtout si tu es là pour un moment. » Il tente de se retenir car il pourrait discuter des heures durant sur la beauté du monde.

Au détour d'une bière
FlashBack ((Oct, 2007))
w/  @Gabriel Lennox-Baxter

Tu n'as pas pour habitude de te confier à un inconnu, surtout pas à un homme que tu viens de rencontrer dans un bar. Tu imagines déjà ta mère en train de te hurler dessus si elle l'apprenait pourtant, tu ne vois rien de mal dans ce que tu fais. Tu en as besoin. Juste besoin d'en parler à quelqu'un qui ne va pas te juger sur tes sentiments. Quelqu'un qui ne va te juger sur la vieille blessure que ton père réouvre sans même le savoir alors que depuis le temps, tu devrais l'avoir refermé. Tu ne devrais plus avoir mal de son absence, fait le deuil de l'idée d'avoir un véritable père mais tu ne peux pas. Enfin, tu ne pouvais pas jusqu'à ce que tu frappes à sa porte. Et tu le sais. C'est pour cela qu'aller à cette adresse est si important, pour cela que c'est si angoissant. Tu sais que peu importe ce qu'il va s'y passer, cela va changer ta vie à jamais. Et tu as beau vouloir être forte, tu ne sais pas l'impact qu'il a vraiment sur toi mais tu devines que celui-ci est plus puissant que tu ne le voudrais, plus fort que ce que ta tête peut accepter. Et face à ce genre d'angoisse, tu as le sentiment d'être une enfant de huit ans qui a peur du monstre sous son lit. Peur que cette douce folie ne soit la réalité. « Probablement pas. Mais j'ai l'impression qu'il sera toujours une blessure dans mon âme et que pour guérir, je dois savoir.Est-ce que c'était vraiment son choix ou est-ce que quelqu'un ou quelque chose à faire qu'il a dû nous quitter sans un mot. » Avec Gabriel, tu penses à voix haute. Tu ne réfléchis pas à tes mots, tu parles à coeur ouvert, c'est étrange. Libérateur mais étrange. Tu ne comprends pas le choix de ton père. A moins que tu refuses simplement d'accepter qu'il n'est plus voulu de vous. De vous qu'il disait aimer plus que tout.

Doucement, vous deviez vers un sujet plus léger : tes origines et surtout ton Irlande natale, si rassurante en bien des points. Tu lui confiais tes difficultés pour te faire comprendre, autant par ton accent irlandais bien marqué que par vos expressions différentes et donc les blagues qui ne font pas le même effet. Oui, dans la réalité, les américains sont bien moins ouverts qu'on peut le voir dans les films, enfin pour la plupart. Tu as tout de même fait de belles rencontres ici, Gabriel, par exemple qui n'a rien demandé mais qui se retrouve à écouter tes plaintes et à te conseiller alors que tu n'es personne, alors qu'il ne te connais pas. C'est quelqu'un de bien. « A vrai dire, mon accent semble plus amusé les américains que mes blagues » Il est fort, il est marqué et difficile à ne pas apercevoir mais tu l'adores, il te rappelle qui tu es et d'où tu viens. « Chez moi on dit que si une blague n'est pas drôle, c'est à cause de la bière, soit tu en as trop bu, soit pas assez » En réalité, tu sais que tu n'es pas une grande humoriste. Même si là, ce soir, cela ne se voit pas, tu es du genre timide et en retrait plus que reine du bal.« Heureusement que les américains ne sont pas tous pareil, sinon cette année va me paraitre interminable » Tu lui souriais, tu n'étais pas là depuis longtemps et ton contrat était pour de nombreux mois encore. Mois que tu espérais pleins de joie et d'expérience.

Tu as conscience que ta connaissance de la ville est erronée. Guidé par les séries télévisées et les films qui t'ont fait rêver. Certes, ce sont des lieux à voir, des lieux cultes mais tu sais aussi que les lieux dont tout le monde parle ne sont pas toujours les meilleurs. Et comme Gabriel vient de cette ville, tu comptes sur lui pour te conseiller. Et tu l'écoutes avec attention, notant dans un coin de ton esprit chacun de ses conseils, chacun de ses lieux que tu as hâte de découvrir. Hâte de vivre chaque instant. « Ok, tu as gagné je suis amoureuse de cette ville. Quand tu en parles, cela l'a rend encore plus magique que ce qu'on imagine, c'est wahoo » Tu étais sincère. Chaque fois qu'il te parlait d'un lieu, tu avais envie d'appeler un taxi pour y foncer aussi vite que possible et le voir en vrai. « Et si cela ne te déranges pas, j'accepte avec plaisir que tu sois mon guide. Ma famille est adorable mais ils travaillent beaucoup en semaine alors le week-end, ils n'ont pas vraiment envie de sortir, l'avantage, c'est qu'ils ne sont pas pénible avec moi tant que je ne découche pas. » Les règles avaient été défini dès ton arrivée. Ils voulaient que tu profites de la ville mais si tu devais découcher, il fallait les prévenir au moins une semaine à l'avance et c'était accordé uniquement si c'était pour un voyage un peu plus loin que San Francisco. Mais en dehors de cela, tu étais plutôt libre et ça c'est vraiment cool.