about time n'est autre qu'un forum rpg city simple et sans chichis, bien qu'ayant un concept un peu particulier. Le but du forum n'est autre que de se faire plaisir, faire de nouvelles rencontres, de se poser un peu sans pression ni prise de tête et de rp tranquillement. Venez comme vous êtes, avec le personnage et l'avatar que vous souhaitez. Ce forum, on veut le construire et le développer avec vous. Ici, vous êtes à la maison.
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

 caught in the darkness (livion)

ABOUT TIME. :: 

san francisco, ca

 :: 

outer sunset

 :: 

home sweet home

Newton Wilder
----------------------------------------
- every year is getting shorter -
Newton Wilder
grow old with me
posts : 2597
pseudo : pezzavril
id card : thomas brodie-sangster (BeCrash)
faceclaim : caught in the darkness (livion) 3dc6339c689377157644452468b83dde2f1ca317
age : (36 ans, né le 26 juin 1987) La trentaine dépassée mais les souvenirs d'une enfance détruite encore vifs dans sa mémoire. Pour taire son chagrin, il vole dans les airs, Peter Pan libre rêvant de pouvoir réinventer sa vie.
civil status : (fiancé) Qui l'eût cru ? Lui-même croyait se trouver dans l'un de ses rêves lorsque, poussé par l'adrénaline du Nouvel An, il a posé un genou à terre pour demander la main de Livio. Les jours qui ont suivi cette irréelle demande l'ont pourtant conforté dans sa décision : il veut passer le restant de son existance aux côtés de l'homme qu'il aime, peu importe les dangers que cela peut lui faire courrir encore aujourd'hui.
past time : (membre des hells angels, co-gérant d'une salle de boxe & dealer) Ceux qu'il considère comme sa famille sont pourtant la prison qui le retient captif. Fidèle aux lettres brodées au dos de sa veste, il est contraint de continuer à vendre du bonheur sous différentes formes aux âmes perdues de San Francisco. C'est pourtant dans une salle d'entraînement de boxe qu'il parvient à réellement s'épanouir, ce depuis que le fondateur et gérant principal lui a demandé de le seconder.
address : (27 Mission District) Ils ont fini par emménager ensemble, balayant les préjugés et les dangers. Ils partagent un appartement, simple mais qui permet à leur amour de s'épanouir davantage.
caught in the darkness (livion) Y9dlpp
id card : ty simpkins (pezzavril)
age : (21 ans) Trois ans qu'il a fui la ville qui l'a vu naître pour traverser le pays à la recherche d'une liberté qu'il n'atteindra certainement jamais. Il est libre comme l'air, le Peter Pan aux ailes brisées, mais pourtant prisonnier de son passé, incapable de s'en défaire.
civil status : (célibataire) Il ne veut pas perdre son temps avec des histoires de cœur et se contente d'enchaîner les histoires sans importance. Charmeur, il n'hésite pas à hypnotiser les jeunes femmes pour une nuit -et les jeunes hommes, en prenant garde à se montrer discret-, sans les rappeler le lendemain.
past time : (membre des Outlaws de Chicago & dealer) Quand les Outlaws lui ont proposé de rejoindre leurs rangs, il n’a pas hésité longtemps. Une famille de substitution lui offrant protection et fidélité en échange de ses talents dans la vente de produits illicites. Il mène une vie toujours plus dangereuse dans laquelle il croit pourtant trouver un équilibre.
address : (Chicago) La ville des vents l'a accueilli alors qu'il fuyait l'ouest qui la vu grandir. Sans un sous, elle l'a laissé poser ses bagages et se construire une nouvelle vie, un nouveau départ. Il ne se doute pourtant pas encore qu'elle sera la ville qui manquera de le mener à sa perte.
présentation : présentation
fiche de liens : fiche de liens
availability : rps en coursblodwyn (mai 2021) ; livio (août 2021) ; livio (février 2022) ; numa (avril 2022) ; livio (juillet 2022)
rps terminéslivio (avril 2020)

nbre de mots : 700 - 1500
code couleur : #CB9527
warning : maltraitance sur mineur, violence physique et morale, homophobie, suicide, drogue, comportements à risque
pronom irl : elle
pronom perso : il
younger now
other side

() caught in the darkness (livion) Dim 21 Aoû - 20:40
caught in the darkness

feat. @livio rhodes (mars 2022)

( outfit ) Vendredi banal, cela aurait dû être une soirée comme une autre. Après avoir passé sa journée au quartier général et suite aux messages échangés avec Livio, c’est pressé de rejoindre l’homme qu’il aime que le blond a quitté les lieux avant de s’engager sur la route. Dans la pénombre de la nuit, l’esprit déjà tourné vers la soirée qui l’attendait, il ne s’est pas rendu compte qu’une autre moto suivait le moindre de ses virages, quelques mètres derrière lui. Comme à son habitude, il s’est garé à quelques rues de l’immeuble, prenant toujours le plus de précautions possibles afin de ne pas se faire surprendre. Une fois son moteur coupé, il retire son casque puis ses gants, ouvre son blouson et allume son habituelle cigarette avant de descendre de sa bécane. Son heaume de motard en main, il regarde autour de lui afin de s’assurer qu’aucun Hells ne traîne dans les parages. Il ne remarque pas l’ombre tapie un peu plus loin qui l’observe, prête à lui bondir dessus, et il commence à remonter la rue. Au moment de passer devant un cul-de-sac plongé dans l’obscurité, il sent deux mains l’attraper et le tirer hors de la vue de quiconque se promènerait dans les environs. Avant même qu’il ne puisse identifier son agresseur, son visage part sur le côté, assommé par un poing reçu en pleine pommette. Le souffle coupé, ses réflexes le poussent à se redresser aussitôt. C’est là qu’il le reconnaît. « Chuck ? », questionne-t-il, le ton mélangé entre la surprise et la colère. « T’es malade ? Qu’est-ce qu- » Avant qu’il ne puisse finir sa phrase, son supposé frère d’armes assène un nouveau coup contre son visage. Il en lâche son casque qui rebondit contre le bitume. Le goût de ferraille vient titiller ses papilles désagréablement. Il crache le sang accumulé dans sa bouche et s’apprête à riposter. Mais le Hells attrape le col de sa veste et le force à redresser la tête tout en l’empêchant de se défendre. « Qu’est-ce que tu veux, putain ? », lui crache-t-il au visage, le regard mauvais. Dans les yeux de son agresseur brille une lueur assassine qui déclenche un frisson désagréable le long de la colonne de Wilder. Il ne s’est jamais entendu avec cet homme qui s’est toujours venté d’être homophobe. Il a pourtant toujours pris soin d’éviter sa route. Pourquoi alors s’en prend-il à lui, et surtout, qu’a-t-il pu bien faire pour attiser sa rage de la sorte ? Il pense immédiatement à Livio et son cœur sursaute, dopé par la peur. Ils ne sont qu’à deux rues de l’appartement de l’Anglais. Et si Chuck savait ? « Tu caches un truc, Wilder. Je ne sais pas encore quoi, mais notre cher vice-président te protège pour quelque chose. Je finirai par comprendre ce que c’est. Et ce jour-là, vous tomberez. Tous les deux. » Dans sa poitrine, son myocarde vibre sur un tempo angoissée qu’il dissimule derrière un regard menaçant. Il prie pour que les battements affolés ne résonnent pas contre les mains de son agresseur d’un soir. « T’es complètement taré. », siffle-t-il, tenté de lui cracher au visage. Il a cependant conscience du danger de la situation et s’efforce de ne pas le provoquer, afin de ne pas envenimer la situation. Il se contente alors d’essayer de se dégager de son emprise. Mais à peine son dos se décolle-t-il du mur que Chuck le repousse violemment. « Lâche-moi. » Ses yeux à la couleur de la nuit lance une nuée d’éclairs agressifs dans sa direction. Il serre les poings, ravale sa rage dans l’espoir de pouvoir se sortir de ce guet-apens dans lequel il est tombé, tel un débutant. Il le voit fouiller dans sa veste et aperçoit sans mal la crosse du revolver glissé dans sa ceinture, illuminé par le clair de lune brillant au-dessus de leur tête. Son sang ne fait qu’une tour. « Lâche-moi, putain ! », gronde-t-il en le repoussant avec violence. Les choses se passent alors à la vitesse de l’éclair. Il est à nouveau propulsé et bloqué contre le mur. Puis soudain, une douleur lancinante l’irradie au niveau du flanc droit. Il entrouvre la bouche, mais la main de Chuck tait son gémissement. Il approche son visage du sien, jusqu’à pouvoir glisser dans ses oreilles « Tu passeras le bonjour à River de ma part. » Finalement, dans un geste brusque, il retire la lame du couteau qu’il vient de planter dans sa chair et recule d’un pas. Newton vacille, porte sa main sur la plaie déjà sanguinolente. Il a tout juste le temps de poser ses yeux sur l’arme recouverte de liquide vermeille avant de voir disparaître le Hells dans la pénombre de la nuit. Il s’appuie contre le mur en serrant les dents et presse un peu plus sa paume contre son flanc. Lorsqu’enfin, il ose la soulever, il découvre avec effroi la blessure sous la coupure nette de son pull ainsi que l’hémoglobine qui tache l’intérieur de sa main. Son rythme cardiaque emballé résonne désagréablement jusqu’à ses tempes où le sang bat à tout rompre. Les secondes s’écoulent et réveillent progressivement la douleur ardente crachée par la lésion charnelle. Ses idées s’embrouillent trop rapidement, aussi s’efforce-t-il de ramasser son casque et de mettre un pied devant l’autre. C’est avec difficulté qu’il rejoint l’immeuble où habite Livio et qu’il s’engouffre dans l’ascenseur. La montée jusqu’au deuxième étage lui semble durer une éternité. Lorsque les portes s’ouvrent, il manque de tomber en avant et traîne sa carcasse blessée jusqu’au pas de la porte contre laquelle il s’appuie. Il sonne une première fois, puis une deuxième. « Bordel, Livio… ouvre. », souffle-t-il entre deux respirations saccadées par la douleur. Enfin, la porte s’ouvre et son corps évite à nouveau une chute lamentable. Il se laisse glisser à l’intérieur, entendant comme un lointain écho les mille questions que commence à lui assener Livio. Le teint livide et recouvert de gouttes de sueur glacées, il lâche son casque qui tombe contre le parquet dans un bruit sourd et tire son téléphone pour le presser contre le torse du disquaire, sans ôter son autre main de sa taille. « Appelle River. Dis-lui de venir ici. » Il n’a que ça en tête. River doit venir. River doit le soigner. River, et personne d’autre. Il entend vaguement Livio contester sa demande, lui dire qu’il doit d’urgence aller à l’hôpital. Alors il pose sur lui des yeux noyés dans une tempêtre maritime de panique et de colère. « LIVIO, PUTAIN, APPELLE RIVER. » Il retire sa main, laissant son téléphone s’échouer entre celle du brun. Puis il entreprend de retirer sa veste. Les mouvements de son corps lui tirent des grognements de douleur lancinant et, quand enfin son blouson s’échoue au sol, il trébuche et se rattrape de justesse contre le mur de l’entrée avant de presser à nouveau sa main recouverte de sang contre sa plaie.


Dernière édition par Newton Wilder le Mar 18 Juil - 15:40, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Livio Rhodes
----------------------------------------
- every year is getting shorter -
Livio Rhodes
grow old with me
posts : 1385
pseudo : silver
id card : harry styles (silver)
faceclaim : caught in the darkness (livion) D9f00fee81469373c8d3dcd1d17301755082aae2
age : (trente-deux ans) ; né le 1er février 1991, sous les flocons de neige d'une capitale anglaise encore endormie.
civil status : (amoureux) fou d'un homme qui ne peut pas l’aimer sans conséquences, d’un homme sans cesse rappelé à l’ordre par l’emblème des Hells Angels cousu à l’arrière de sa veste.
past time : (professeur au conservatoire) ; forcé de quitter la boutique de vinyles dans laquelle il travaillait depuis quelques années, il enseigne aujourd'hui au Conservatoire de San Francisco. Quand ses doigts glissent sur les touches de son piano, ou frottent les cordes de son violon, Livio sait que les planètes sont alignées : il est exactement là où il doit être.
address : (27 mission district, san francisco) ;
caught in the darkness (livion) Ffad6dce3af88f663d2e3ea61a1a3a25f8ea1b4d
id card : aidan gallagher
faceclaim : caught in the darkness (livion) Zea7_DBFXIedGM21BoGEJgw7elzEeK5ZBN
age : (quinze ans) ; il croque la vie à pleines dents, le gamin solaire, il découvre les mille trésors de son existence, & n’aspire qu’à devenir la plus belle version de lui-même.
civil status : (célibataire)
past time : (étudiant)
address : (london)
présentation : présentation
fiche de liens : fiche de liens
availability : open
nbre de mots : 600-1000
warning : violence verbale, physique,...
pronom irl : elle
pronom perso : il
younger now
other side

() Re: caught in the darkness (livion) Lun 22 Aoû - 23:10
(outfit) « J'ai hâte de te serrer dans mes bras. Je t'attends, sois prudent sur la route, d'accord ? À tout de suite. »
Le crépuscule confère au salon de cet appartement une atmosphère paisible & sereine. Un calme dont Livio se délecte, après avoir passé plusieurs heures au conservatoire. La direction semble avoir été intéressée par son profil & par ses compétences dignes des plus grands musiciens. Alors d’ici quelques mois, à la rentrée de Septembre peut-être, il n’est pas improbable qu’il puisse apprendre aux jeunes prodiges les plus belles partitions de piano. Grisé par cette perspective, Rhodes rêve ses retrouvailles avec Newton. Il les imagine colorées, amoureuses, ivres. Ivres d'amour. Il les imagine euphoriques, bruyantes, exaltantes. Il les imagine authentiques.
Malheureusement, elles ne seront rien de plus que tragiques.

Le regard inlassablement attiré par l’écran de son téléphone, qui s’allume sur des notifications sans importance, Livio s’installe sur le tabouret faisant face à son piano. Ses doigts courent sur les touches, égrènent des notes avec une rigueur mathématique. & la mélodie improvisée l’enveloppe, vibre le long de sa colonne vertébrale & résonne jusqu’au bout de ses doigts -qui tremblent déjà à l’idée de se perdre dans les épis dorés de Newton. Depuis le mois dernier, depuis cette soirée d’anniversaire, leur relation s’est davantage solidifiée. Si tant est que cela soit possible. Au milieu des autres, ils se sont aimés pour la première fois ; ils se sont embrassés, ont dansé ; ils se sont désirés plus fort que jamais & aux yeux de tous. C’a eu des allures de rêves, des airs d’illusion, & pourtant, au petit matin, tous les deux n’ont eu aucune difficulté à se remémorer cette parenthèse inattendue, hors du temps,… & belle & bien réelle.

Au premier retentissement de la sonnette, Livio délaisse son instrument & relève ses fesses du tabouret. Au deuxième retentissement de la sonnette, il lève les yeux d’un air faussement agacé, plutôt amusé. Newton est-il donc aussi pressé que lui de se blottir dans ses bras ?

Il y a quelques secondes de néant, quelques secondes de vide, entre le moment où le sourire de Livio s’écroule & le moment où la vision du sang enclenche une alarme dans son cerveau. Pendant ces quelques secondes de silence là, Livio -à moitié conscient, à moitié absent- n’entend plus que les battements de son cœur, & la puissante déflagration de ses émotions en pagaille. Le pouls battant dans sa gorge à l’en étouffer, & pulsant dans ses tempes à l’en étourdir, il tangue & suffoque. Anéanti par le choc, paralysé par cette vision qu’il n’oubliera jamais, Livio reste pétrifié.
C’est la paume de Newton brutalement plaquée contre son torse qui le relie à une réalité tangible. Ce dernier cependant ne semble pas évoluer dans la meme réalité que lui : faire venir River ? ici ? Le brun fronce les sourcils, secoue la tête & riposte. Mais le regard de son amoureux, à mille lieues des regards remplis de tendresse & d’amour échangés ces dernières semaines, se transforme en une tempête de colère & achève ainsi de le convaincre. Le corps tout entier secoué de tremblements, saisi par la panique & la peur, Livio compose les quatre chiffres qui déverrouillent le téléphone de Newton, & cherche le nom de River dans son répertoire.

- Ok, ok, je l’appelle, bredouille-t-il en se précipitant vers l’homme qu’il aime pour le soutenir.

Après avoir passé son bras autour de ses épaules & le sien autour de ses hanches, Livio escorte péniblement son motard jusqu’au canapé, pestant dans le même temps contre Nielsen -qui tarde à décrocher son téléphone.

- River! River, c’est Livio, grogne-t-il, en redressant Newton dont la démarche bancale rend compliqué le mince trajet jusqu’au salon. Tais-toi, bon sang, laisse-moi parler ! C’est Newt. Il… Il faut que tu viennes. Il est blessé. Il est blessé, putain ! Il saigne beaucoup. Y’a… y’a du sang partout. 7, outer sunset, deuxième étage. La porte est ouverte. Dépêche-toi !! supplie-t-il, ponctuant ainsi ses phrases décousues.

La carcasse blessée de son amant enfin étendue sur le canapé, Livio glisse son téléphone dans la poche de son pantalon -il pensera à lui rendre plus tard, quand ce cauchemar sera terminé- & attrape son visage en coupe. Il verrouille la cible de ses rétines voilées de douleur & y déverse mille promesses. Des promesses d'avenir. Des promesses d'amour. Des promesses d'éternité.

- Je vais retirer ton pull, ok ? Il faut que je vois ta plaie. Lève doucement tes bras, s’il te plaît.

A califourchon au-dessus de ses cuisses, Livio attrape la couture de son pull, & le passe délicatement au-dessus de sa tête. Sur son torse à la peau translucide s’étend une fleur rouge carnassière, dont la sève vermeille s’écoule dans un flot intarissable & macule le canapé. & bien que Newt ne soit sans doute pas impressionné à la vue du sang, Rhodes préfère taire les exclamations d’angoisse qui s’accumulent sur sa langue. Il déglutit, ravale le maelström d’émotions qui le foudroie de part en part & appuie le pull tout juste ôté contre la chair déchirée.

- Je veux que tu appuies là-dessus, Newt, dit-il en attrapant ses deux mains, afin de les plaquer contre le tissu moite & poisseux. Appuie. Appuie! J’arrive.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le disquaire bondit hors de ses cuisses & rejoint la salle de bain où le tintement des flacons témoigne de sa précipitation mal maîtrisée. De ses doigts tremblotants découlent les pires maladresses, mais il parvient néanmoins à récupérer des compresses & de l’eau saline -en guise de désinfectant. Lorsqu’il retrouve le chemin jusqu’au canapé, guidé sans en avoir besoin par les geignements de Newton, l'Anglais réalise qu'il ne sait même plus comment respirer. Ses poumons le brûlent.  

- Ok, souffle-t-il en s’agenouillant sur le parquet, ça va piquer. Je... Ok, je verse.

Le sang se noie dans l’eau salée, disparaît dans les fibres du canapé. Mais aussitôt, de nouveaux pétales d’hémoglobine s’étirent & décorent son flanc d’une végétation funèbre & terrifiante. Livio retient son souffle, & couvre finalement sa peau mutilée d’une montagne de compresses stériles.

- Il… bon sang Newt, il… Tu vas avoir besoin de points de suture, dit-il. Putain. Newt, parle-moi. Reste avec moi, ok ? Tu restes avec moi ! Dis-moi. Dis-moi ce qui s’est passé.

Son regard rencontre le sien, tandis que la brume de sa propre panique devient plus opaque encore. A travers les larmes auxquelles il n’avait prêté aucune attention jusqu’à maintenant, Livio guette chacune de ses réactions, de ses râles de souffrance à ses grimaces de douleur en passant par les quelques instants durant lesquelles Newton, funambule fragile, vacille au-dessus de la frontière de l’inconscient. Dans ces moments là, Rhodes attrape son menton & le ramène à ses côtés. Sur Terre, où leur histoire n’a pas fini d’être écrite ni vécue.

Quelque chose change dans l’atmosphère. Comme si toutes les lumières venaient soudainement de s’éteindre. Comme si un spectre nébuleux venait d’exhaler son souffle glacial & sibérien entre les murs de cet appartement. Comme s’il faisait subitement plus sombre, ici. Mais n’est-ce pas cela, finalement, la spécialité du magicien ? de bouleverser les éléments ? de créer la stupeur ? Livio se tend, des fourmillements désagréables venant titiller sa nuque. Ses yeux percutent ceux de Newt qui, d’où il est, l’a sûrement vu avant lui. Parce qu’il n’y a plus de doute à présent : River est entré dans la pièce.
&, leur cocon sécurisé n’en est plus un. River, en quelques enjambées, a déjà tout sali. Tout bafoué. Tout salopé.
Livio se tourne dans sa direction, les mains écrasées sur la plaie de son Amour, & il se heurte au visage taillé dans le marbre du Hells Angels, dont le regard polaire le tétanise.

- Aide-moi.

Revenir en haut Aller en bas
Newton Wilder
----------------------------------------
- every year is getting shorter -
Newton Wilder
grow old with me
posts : 2597
pseudo : pezzavril
id card : thomas brodie-sangster (BeCrash)
faceclaim : caught in the darkness (livion) 3dc6339c689377157644452468b83dde2f1ca317
age : (36 ans, né le 26 juin 1987) La trentaine dépassée mais les souvenirs d'une enfance détruite encore vifs dans sa mémoire. Pour taire son chagrin, il vole dans les airs, Peter Pan libre rêvant de pouvoir réinventer sa vie.
civil status : (fiancé) Qui l'eût cru ? Lui-même croyait se trouver dans l'un de ses rêves lorsque, poussé par l'adrénaline du Nouvel An, il a posé un genou à terre pour demander la main de Livio. Les jours qui ont suivi cette irréelle demande l'ont pourtant conforté dans sa décision : il veut passer le restant de son existance aux côtés de l'homme qu'il aime, peu importe les dangers que cela peut lui faire courrir encore aujourd'hui.
past time : (membre des hells angels, co-gérant d'une salle de boxe & dealer) Ceux qu'il considère comme sa famille sont pourtant la prison qui le retient captif. Fidèle aux lettres brodées au dos de sa veste, il est contraint de continuer à vendre du bonheur sous différentes formes aux âmes perdues de San Francisco. C'est pourtant dans une salle d'entraînement de boxe qu'il parvient à réellement s'épanouir, ce depuis que le fondateur et gérant principal lui a demandé de le seconder.
address : (27 Mission District) Ils ont fini par emménager ensemble, balayant les préjugés et les dangers. Ils partagent un appartement, simple mais qui permet à leur amour de s'épanouir davantage.
caught in the darkness (livion) Y9dlpp
id card : ty simpkins (pezzavril)
age : (21 ans) Trois ans qu'il a fui la ville qui l'a vu naître pour traverser le pays à la recherche d'une liberté qu'il n'atteindra certainement jamais. Il est libre comme l'air, le Peter Pan aux ailes brisées, mais pourtant prisonnier de son passé, incapable de s'en défaire.
civil status : (célibataire) Il ne veut pas perdre son temps avec des histoires de cœur et se contente d'enchaîner les histoires sans importance. Charmeur, il n'hésite pas à hypnotiser les jeunes femmes pour une nuit -et les jeunes hommes, en prenant garde à se montrer discret-, sans les rappeler le lendemain.
past time : (membre des Outlaws de Chicago & dealer) Quand les Outlaws lui ont proposé de rejoindre leurs rangs, il n’a pas hésité longtemps. Une famille de substitution lui offrant protection et fidélité en échange de ses talents dans la vente de produits illicites. Il mène une vie toujours plus dangereuse dans laquelle il croit pourtant trouver un équilibre.
address : (Chicago) La ville des vents l'a accueilli alors qu'il fuyait l'ouest qui la vu grandir. Sans un sous, elle l'a laissé poser ses bagages et se construire une nouvelle vie, un nouveau départ. Il ne se doute pourtant pas encore qu'elle sera la ville qui manquera de le mener à sa perte.
présentation : présentation
fiche de liens : fiche de liens
availability : rps en coursblodwyn (mai 2021) ; livio (août 2021) ; livio (février 2022) ; numa (avril 2022) ; livio (juillet 2022)
rps terminéslivio (avril 2020)

nbre de mots : 700 - 1500
code couleur : #CB9527
warning : maltraitance sur mineur, violence physique et morale, homophobie, suicide, drogue, comportements à risque
pronom irl : elle
pronom perso : il
younger now
other side

() Re: caught in the darkness (livion) Mar 18 Juil - 17:30
caught in the darkness

feat. @livio rhodes (mars 2022)

Le plat de la main appuyé contre le mur, Newton grimace. Son souffle est court, difficile, s’alourdit à mesure que la douleur dans son flanc se répand tel un poison mortel. Ses doigts se resserrent légèrement contre sa plaie apparente et il grogne entre ses dents serrées. En écartant sa main, il baisse ses yeux et constate avec horreur que sa paume est recouverte de liquide vermeil. Il n’a cependant pas le temps de céder à la panique qui commence à dangereusement faire palpiter son cœur. Livio le rejoint et s’empresse de passer un bras autour de sa taille, l’obligeant à glisser le sien le long de ses épaules. Ses jambes tremblent et il peine à marcher tandis que Rhodes essaie, tant bien que mal, de le traîner en direction du salon. Le motard ne prête pas attention à la conversation que son amant tient au téléphone. Ses idées deviennent confuses, se perdent dans des contrées de plus en plus lointaines à mesure qu’il sent ses forces le quitter. Mettre un pied devant l’autre lui demande une énergie folle, si bien que, lorsqu’ils atteignent enfin le canapé et que Livio l’aide à s’y allonger, ils ont trébuché plus d’une paire de fois, chaque maladresse tirant des geignements lancinants à Newton.

Enfin, son corps s’échoue sur le fauteuil dominant la pièce et une plainte douloureuse lui échappe alors qu’il ramène aussitôt ses deux mains contre le côté droit de son abdomen. Sous ses doigts tremblants, sa blessure lui semble dégager une chaleur anormalement élevée. Il perçoit le sang qui s’écoule entre ses phalanges, marée macabre aux reflets annonciateurs de mort, et il sent la terreur s’installer progressivement dans son ventre. Perfide, elle se terre au milieu de ses boyaux et ronronne, ravie d’avoir trouvé un foyer.
Mais son amoureux tente d’apprivoiser la bête menaçante en attrapant le visage du biker entre ses mains. Celui-ci relève difficilement les yeux vers lui, les paupières crispées par la douleur. Et dans ses prunelles, il décrypte, au milieu de la peur, de l’amour, de l’espoir. Il s’y rattache autant qu’il le peut, ravalant ses lamentations de supplice. Livio lui demande alors de lever les bras pour pouvoir lui retirer son pull, ce que Newton commence par refuser dans un bref mouvement négatif de la tête. Mais il comprend au regard d’émeraude de son amant qu’il n’a pas le choix et finit par s’exécuter. Le brun s’installe alors à califourchon sur lui et entreprend de lui enlever son haut avec délicatesse. Mais le moindre mouvement lui arrache des râles douloureux alors qu’il a l’impression qu’un milliard d’aiguilles viennent se loger en rafale dans sa chair.
Il finit pourtant torse nu et, à bout de souffle, il relève la tête afin de pouvoir constater l’étendue des dégâts. Au milieu d’une aquarelle difforme de pourpre et de carmin étendue contre son épiderme s’étend une lésion qu’il devine profonde et qui continue de cracher des vagues d’hémoglobine. Sa chair est ouverte, à vif. Il ne faut pas être chirurgien pour comprendre que la blessure est grave. Il déglutit difficilement, dans un soupir lancinant, et ferme ses yeux le temps d’une seconde. Une seconde suffisamment longue pour que son esprit s’embrume. Encore une fois, Livio le rappelle à la réalité en lui demandant d’appuyer sur sa plaie tout en glissant dans ses mains le pull tout juste retiré. L’ange des enfers n’a pas le temps de répondre qu’il a déjà disparu de son champ de vision, le laissant seul avec sa souffrance.

Le temps s’étire, semble ralentir sa course. Newton sent chaque seconde battre en écho assourdissant dans ses tempes, comme si son cœur le prévenait d’une fin immédiate et inévitable. Il s’efforce à garder les yeux ouverts, se contentant de battre rapidement des paupières, essayant tant bien que mal de garder le tissu poisseux pressé contre son flanc blessé. Mais la douleur se répand, s’éparpille dans son corps, dans ses veines, fait monter sa température corporelle et donne à son cerveau l’envie de s’éteindre.

Livio réapparait et s’agenouille près de lui. Il ressent tout juste sa présence, n’entend pas ses avertissements alors qu’il s’empresse d’ouvrir le flacon d’eau saline. Et tout à coup, un élancement puissant, insupportable éclate dans sa chair et il rugit. La solution médicale se mélange aux marées putrides de son sang, ne faisant que dégager le chemin pour que de nouvelles traces de peinture vermeille se dessinent sur sa peau blafarde. À nouveau, il manque de perdre connaissance. Un épais brouillard vient noyer ses pensées et ses yeux se révulsent sous ses paupières à demi closes.
Tout en gardant des compresses fermement appuyées contre son flanc, l’Anglais essaie de le maintenir hors de l’eau. Il le rappelle à la terre ferme, lui parle, lui demande de lui expliquer ce qu’il s’est passé. Tout pour que le motard ne sombre pas. Newton lutte, il s’agrippe à Livio, à sa voix, à son parfum, à tout ce qui émane de lui et se présente comme une prise solide à laquelle il peut s’accrocher pour ne pas tomber. Il tente alors de répondre à ses questions, marmonne des mots tels que « Chuck » ou « poignardé ». Il se débat comme il peut, et lorsque ses forces le quittent, Rhodes le ramène près de lui, dans ce salon dorénavant salit par le spectre des Hells Angels et leur aura morbide.

Il voit finalement la porte s’ouvrir et l’air devient aussitôt moins respirable. Peut-être est-ce une hallucination, mais Newton est persuadé de voir son souffle se condenser en buée devant ses yeux. Il comprend sans même le voir. Le Viking est entré, s’avance dans leur direction, et il a tout juste le temps de distinguer sa silhouette se dessiner devant ses iris sous l’écho de la voix suppliante de Livio avant de perdre une première fois connaissance.
Quand il reprend ses esprits, il ne ressent plus la douceur moelleuse du canapé dans son dos. Il est allongé sur quelque chose de dur, quelque chose de froid. Il grimace, balance sa tête sur le côté et cligne difficilement des yeux. Ce qui lui apparaît d’abord sous forme de tâches difformes et de sons étouffés se précise au fil des secondes qui s’écoulent. Il comprend alors qu’il est à présent allongé sur une table et qu’autour de lui, Livio et River se hurlent dessus. Alors Newton entrouvre ses lèvres et cherche à attirer l’attention de son amoureux.

- Livio…, appelle-t-il difficilement, le simple fait de prononcer ces deux syllabes lui coûtant une énergie qu’il ne possède pas.

Le silence se fait soudainement dans la pièce. Le concerné pose alors son regard vers lui et il sent sa main, moite et tremblante, se glisser contre la sienne, froide et inerte. Sa voix qui tente de le rassurer est aussitôt avalée par le ton glacial de River.

- Qui t’a fait ça ?

La voix de Nielsen glace le sang du Petit Prince déchu qui ferme à nouveau les yeux. Il doit fouiller dans ses pensées confuses, creuser dans sa mémoire pour se souvenir des événements s’étant produits plus tôt dans la soirée. Une toux soulève sa cage thoracique brutalement et le fait grimacer de plus belle, lui tirant un nouveau gémissement.

- Chuck…, parvient-il à répondre entre deux soupirs lancinants.

Il entend le Hells Angels grommeler au-dessus de lui mais ne perçoit aucun mot distinct. Aveuglé par la lumière surplombant la table , Newton peine à garder les yeux ouverts. Alors que son mentor s’affaire à sa gauche, il tourne la tête vers Livio qui, à sa droite, n’a pas lâché sa main. Il plante dans ses yeux un regard partagé entre la souffrance et les supplications. Ne me laisse pas, a-t-il envie de l’implorer. Mais aucun son ne sort d’entre ses lèvres asséchées et entrouvertes. Rhodes comprend pourtant sans qu’il n’ait à parler et resserre doucement ses doigts autour des siens dans une promesse silencieuse.

- On va devoir te recoudre. Je n’ai pas de quoi t’endormir, alors tu devras te contenter de ça.

La voix de Nielsen le force à tourner la tête dans sa direction. Il reconnaît la bouteille d’alcool pur que celui-ci tient entre ses doigts et, pour avoir déjà assisté à ce genre de scènes, il comprend. Les chirurgies improvisées sont monnaie courante chez les Hells Angels, lorsque le temps presse ou qu’il leur est impossible de se rendre dans un hôpital pour telle ou telle raison. Dans ces moments-là, pas de masques chirurgicaux, de scalpel, de morphine ou d’anesthésie. Les interventions se font avec les moyens du bord, et c’est exactement ce qu’il va devoir se produire ce soir.
Newton acquiesce donc silencieusement et attrape la bouteille tout en relevant la tête. Puis il porte le goulot à sa bouche et avale quatre longues gorgées de liquide translucide. L’alcool a un goût désagréable de ferraille dans sa bouche et il déglutit avec difficulté. Il rend la bouteille à River et repose sa tête contre la table. Il le voit alors qui tend une aiguille de laquelle pend un long fil noir à Livio. Livio qui reste stoïque et fixe le Viking d’un regard noir dans lequel il lit une peur dévorante. Livio qui finit pourtant par attraper l’aiguille entre ses doigts tremblants. Avant que l’esprit ralenti de Newton ne puisse réellement comprendre ce qu’il se passer, le Hells Angels verse de l’alcool sur sa blessure. Une douleur affreuse déchire son abdomen tout entier et lui tire un hurlement. Par réflexe, il essaie de se s’asseoir, mais les bras puissants de son mentor lui attrapent les épaules et le bloquent contre la table. Il le maintient alors immobile, l’empêchant de se débattre, l’empêchant de fuir. Et, dans un mouvement hésitant mais rempli de courage, Livio plante l’aiguille dans sa chair. Un nouveau cri lui échappe, juste avant que l’adrénaline, l’alcool, la douleur et la perte de sang viennent assombrir son esprit et lui fasse à nouveau perdre connaissance.

Quand il rouvre les yeux pour la seconde fois, la pièce dans laquelle il se trouve est plongée dans la pénombre. Il lui faut de longues minutes pour réussir à se réveiller et à comprendre qu’il se trouve dans la chambre de Livio, couché dans le lit, et que le soleil brille derrière les stores baissés. Il lui faut un peu plus de temps encore pour ressentir une douleur endormie dans son abdomen, entouré d’un long bandage, sensation qui le ramène aux événements de la veille. Il se souvient de la ruelle sombre, des menaces de Chuck, de l’élancement qui l’a terrassé lorsque la lame a pénétré sa chair. Il se rappelle avoir traîné sa carcasse blessée jusqu’à chez Livio et être resté allongé sur le canapé jusqu’à l’arrivée de River. La suite est floue. Seules des bribes de souvenirs lui reviennent. Les voix du Hells Angels et du musicien qui se hurlent dessus. La douleur dans sa chair. L’alcool acide contre son palet.
Dans un soupir, il passe ses mains contre son visage. Le simple fait de gonfler sa cage thoracique lui fait mal, alors il grimace et ravale son souffle avant d’essayer de se mettre assis. Mais une nouvelle fois, des lancées foudroyantes crépitent dans son flanc droit et lui tire un gémissement plus fort. Il insiste pourtant, serrant les dents pour faire taire la douleur tout en appuyant sur ses avant-bras puis sur ses mains pour se redresser, avec la ferme intention de quitter le lit afin de sortir de la chambre.

_________________
les awards de la fierté:


Dernière édition par Newton Wilder le Jeu 7 Sep - 12:56, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Livio Rhodes
----------------------------------------
- every year is getting shorter -
Livio Rhodes
grow old with me
posts : 1385
pseudo : silver
id card : harry styles (silver)
faceclaim : caught in the darkness (livion) D9f00fee81469373c8d3dcd1d17301755082aae2
age : (trente-deux ans) ; né le 1er février 1991, sous les flocons de neige d'une capitale anglaise encore endormie.
civil status : (amoureux) fou d'un homme qui ne peut pas l’aimer sans conséquences, d’un homme sans cesse rappelé à l’ordre par l’emblème des Hells Angels cousu à l’arrière de sa veste.
past time : (professeur au conservatoire) ; forcé de quitter la boutique de vinyles dans laquelle il travaillait depuis quelques années, il enseigne aujourd'hui au Conservatoire de San Francisco. Quand ses doigts glissent sur les touches de son piano, ou frottent les cordes de son violon, Livio sait que les planètes sont alignées : il est exactement là où il doit être.
address : (27 mission district, san francisco) ;
caught in the darkness (livion) Ffad6dce3af88f663d2e3ea61a1a3a25f8ea1b4d
id card : aidan gallagher
faceclaim : caught in the darkness (livion) Zea7_DBFXIedGM21BoGEJgw7elzEeK5ZBN
age : (quinze ans) ; il croque la vie à pleines dents, le gamin solaire, il découvre les mille trésors de son existence, & n’aspire qu’à devenir la plus belle version de lui-même.
civil status : (célibataire)
past time : (étudiant)
address : (london)
présentation : présentation
fiche de liens : fiche de liens
availability : open
nbre de mots : 600-1000
warning : violence verbale, physique,...
pronom irl : elle
pronom perso : il
younger now
other side

() Re: caught in the darkness (livion) Dim 20 Aoû - 18:41
La perspective d’une soirée en amoureux s’évapore.
Dès que Newton franchit le seuil de la porte, dans le costume trop réaliste d’un pantin désarticulé & ensanglanté, Livio panique. Flanqués dans le fond de ses ventricules, l’effroi s’agite, l’incompréhension s’étend & les pensées sombres se déploient.
Que s’est-il passé ?
Noyé dans son océan d’inquiétude, Livio est incapable de respirer correctement. L’angoisse, comme une vieille amie, l’enlace & coule sournoisement dans chacune de ses cellules. Mais, en dépit de cela, puisant dans ses ressources insoupçonnées, il enroule son bras autour de son Amour, & le guide en direction du canapé. Le chemin jusqu’au petit salon est semé d’embûches. Tous les deux trébuchent. Tous les deux vacillent. Tous les deux serrent les dents. & tous les deux luttent contre la terreur de l’instant.

Si les forces de Newton s’amoindrissent & délaissent son corps esquinté, celles de Livio se confirment. Les limites physiques n’existent plus ; il se sent capable de déplacer des montagnes, de décrocher la lune.
& d’insuffler la vie dans le cœur de sa moitié. Parce qu’il ne peut en être autrement, n’est-ce pas ? L’un sans l’autre n’a aucune raison d’être ni de vivre. En tout cas, c’est une vérité valable pour Livio, amoureux au point d’en perdre la tête. & si Newton devait l’abandonner ce soir, qu’adviendrait-il de ses rêves ? Qu’adviendrait-il des myriades de je t’aime qui ronronnent sur sa langue, & qu’il n’a pas encore eu le temps de dire ? Qu’adviendrait-il de tous ces projets, encore au stade d’embryons aujourd’hui ? Qu’adviendrait-il de la vie qu’il s’est promis d’offrir à Wilder, loin du tumulte des Hells Angels & des relents douloureux de son passé ? Qu’adviendrait-il de tout ce qu’il a imaginé pour eux deux, & qu’il n’a encore jamais osé dire ?
Le souffle bloqué dans sa gorge & des larmes acides agglutinées au coin de ses yeux, l’Anglais ôte le pull de son amant & s’empresse de récupérer de l’eau saline ainsi que des compresses afin de désinfecter la plaie.
À son retour dans le salon, Livio prend une profonde inspiration, & prie tous ces Dieux en lesquels il ne croit pas pour ne pas s'effondrer.

Dès que le liquide translucide lèche sa peau lacérée, Newton hurle au point de s’en érafler la gorge. Sa douleur, Livio l’absorbe. Elle lui gicle au visage & lui macule le cœur d’un amer sentiment d’impuissance. Elle l’étrangle & ligote sa trachée. Elle gave ses glandes lacrymales, desquelles ne cessent de s’échapper des larmes. Silencieuses, elles dévalent la pente de ses joues & se mêlent aux coulées de sang grotesques inondant le flanc du blessé. & sa plaie, indubitablement, n’en finit plus de cracher des flots visqueux d’hémoglobines, emportant avec eux l’énergie de Newton. Une main plaquée sur le pull de nouveau appuyé contre sa peau tranchée, Livio glisse l’autre contre la joue de son amant & le supplie de ne pas s’endormir, de ne pas fermer les yeux. Pour l’aider dans sa lutte infernale contre la mort, il l’interroge : il lui demande ce qui s’est passé, cherche à connaître l’identité de son agresseur.
Entre deux réponses, Rhodes lui promet de ne pas l’abandonner. Jamais.

L’atmosphère change.
Les éléments sont bouleversés.
Il neige au Printemps.
La colonne vertébrale soudainement percluse de froid, Livio se pétrifie.
Il devine, sans même l’avoir vu : River est entré dans son appartement. Sinon, comment expliquer que sa nuque se recouvre de fourmillements désagréables ? de frissons détestables ?
En quelques enjambées, l’aura diablement polaire & sinistre de River achève de tapisser les murs de tout son flegme & de toute son insensibilité. Mais malgré l’effroi qu’il éprouve, l’Anglais tourne son visage & se heurte à ces yeux sans chaleur. « Aide-moi », s’entend-il dire. Ses mots, dans une supplique impossible à retenir, sont agités de trémolos.

Leurs différends ne comptent pas, là, tout de suite. Tout ce qui importe, c’est la survie de Newton.  
Silencieux, mais le regard recouvert d’un brouillard hivernal, River s’approche. Sa main, sans ménagement, repousse l’épaule de Livio. Il l’envoie valser, parce qu’il le déteste du plus profond de son être. & parce qu’il l’estime sans doute responsable de tout ça. Alors, le brun ne proteste pas & le regarde, impuissant, coincer ses bras sous le corps de son motard & le déposer quelques mètres plus loin, sur la table basse. Les ordres qu’il prononce ensuite ne permettent aucune discussion, ni aucun refus. « Amène plus de compresses, tout ce que tu as. Du fil & une aiguille, aussi », « Vire tes merdes de là, fais-moi de l’espace », « & surtout, fais ce que je te dis sans discuter, c’est clair ? ». Si Livio exècre son air hautain, il serre les dents. Entre eux, la fracture sociale est évidente. Plus que jamais, ici & maintenant, le pianiste prend conscience que leurs deux mondes sont aux antipodes l’un de l’autre. Il ne comprend pas la violence, ne tolère pas la haine & ne supporte pas l’intolérance. La simple idée qu’un membre de son propre clan l’ait poignardé par… colère ? contrariété ? dégout ? dépasse l’entendement.
Il est si aisé, pour les Hells Angels, de prendre une vie.

- On va le recoudre, commence River. Enfin, à vrai dire, c’est toi qui vas le recoudre.

- T’es pas sérieux ?! Je suis pas médecin, & toi non plus, bordel, gronde-t-il, les dents serrées. Arrête de te prendre pour ce que tu n’es pas, River. & laisse-moi plutôt l’emmener à l’hôpital !

Avant que River n'ait le temps de le massacrer, les deux syllabes de son prénom se frayent un chemin, timide, au beau milieu de leur dispute. Livio, en même temps que River, pose un regard trempé de larmes sur le visage translucide de Newton. Ses doigts attrapent les siens. & il les serre aussi tendrement que possible, aussi amoureusement que possible.
Pendant un instant, il ne neige plus.
Mais Nielsen, incommodé par ce témoignage d’amour, & par la chaleur qui émane naturellement de leur union secrète, jette sur eux des vagues de givre. Il exige de savoir qui est l’auteur de cette agression. Puis il grommelle &, d’une voix détachée, informe son protégé quant à la suite des événements. Face au Déraisonnable, Newton ne semble même pas surpris. Au contraire, il accepte sans ciller la bouteille d’alcool que son mentor lui tend & en avale quelques grandes lampées. Si Livio, une fois encore, hallucine devant cette scène surréaliste, il ne dit rien. Il déglutit sa révolte & place -à contrecœur- son entière confiance entre les mains de River, envers lequel son aversion s’aggrave chaque jour un peu plus. Une main dans la nuque de Wilder, le brun attrape ses billes gelées dans un regard assassin.

- T’es complètement cinglé, siffle-t-il entre ses dents.

Un sourire sardonique déforme le visage de River, tandis qu’il récupère la bouteille des mains de Newton. Dans ses gestes, il n’y a aucune douceur, aucune humanité. Au contraire : semblant plutôt prendre un plaisir certain à torturer Livio, il amène devant ses yeux pétrifiés un long fil noir surmonté d’une aiguille. Par réflexe, le brun secoue la tête. Il refuse. Il ne veut pas obtempérer. Il ne veut pas s’improviser médecin & risquer la vie de l’homme qu’il aime. Il ne veut pas prendre part à ce jeu macabre. Malheureusement, il sait qu’aucun autre choix ne s’offre à lui.
Le temps passe, & le souffle de Newton s’affaiblit.
Le temps passe, & sa vie s’effiloche.
Le temps passe, & Livio attrape entre ses doigts tremblants l’instrument chirurgical de fortune.
Satisfait, River lui adresse un sourire sans chaleur ; un sourire malveillant ; un sourire mauvais. Puis, sans hésitation ni ménagement, il asperge la plaie sanguinolente du blessé.

L’esprit plein de brume, Newton ne lutte plus. Son cerveau se met en pause & repousse les afflux de sang de toute façon réduits à un débit pathétique. Pendant un instant relativement court, il ne ressent plus de souffrance. Alors, c’est sur cette pensée rassurante que Livio entame son travail d’orfèvre improvisé. Ses doigts tremblent, mais il n’abandonne pas & pousse l’aiguille à travers la chair de son Amour dans un mouvement de répétitions interminable. « Pardon », ne peut-il s’empêcher de chuchoter. « Pardon, pardon, pardon, mon amour. » Au sang, se mêlent ses larmes, intarissables & discrètes. Il aurait voulu que River l’épargne, pour une fois. Il aurait voulu tenir la main de Newton, simplement. Il aurait voulu que les choses se déroulent autrement, ailleurs. Au lieu de ça, Nielsen le presse & le rabaisse plus bas que Terre, met en avant son incompétence & déplore sa sensibilité. Le tout avec un tel mépris que Livio ne le supporte plus. À bout de nerfs, il relève vers lui des yeux assombris de colère & lui balance en plein visage un tas de compresses imbibées de sang.

- Ferme-la, River, ose-t-il dire, d’une voix tranchante. Ferme-la. C’est clair ?

Alimenté par l’adrénaline, Livio crache ses émotions brutes. Les conséquences ne l’inquiètent pas, pas plus que les éclairs assassins qui zèbrent les prunelles de River.
De son poignet, l’Anglais efface les traînées de larmes qui sillonnent encore ses joues. Au passage, il se maquille d’un peu de sang. Mais il n’en a rien à faire.
Quelques minutes supplémentaires lui sont nécessaires pour terminer de recoudre la blessure de Newton. Il coupe ensuite le fil & désinfecte les sutures avec un peu d’alcool. Son regard remonte ensuite jusqu’à son visage endormi. &, sans prêter aucune attention à River, ni à la mer agitée soulignant ses iris, le pianiste amène une main contre la joue de son Amour & se penche pour embrasser son front. « Je suis désolé », lui murmure-t-il, une fois encore. Enfin, sans attendre d’ordre ni de consigne, Livio déroule plusieurs mètres de compresses & les enroule tant bien que mal autour de son abdomen.

Après s’être débrouillé seul pour emmener son beau blond dans la chambre (pour rien au monde, il ne permettrait à River de mettre un pied dans leur cocon), Livio rebrousse chemin. Dans l’entrée, l’aîné l’attend & le toise. & tout d’un coup, empoigne sa gorge & le plaque contre la porte. De sa main libre, il caresse l’arme planquée sous son cuir mais ne l’extirpe pas. Peu importe, son simple geste est suffisant pour que Rhodes comprenne & assimile la menace qui plane & gronde redoutablement. Par réflexe, celui-ci ferme les yeux & crispe chacun de ses muscles. Il voudrait fuir, ou disparaître. Il voudrait hurler, ou que Newton s’interpose entre eux & le sorte de cette situation inconfortable. Hélas, Livio est seul. Alors, dans un élan de courage, il flanque son regard dans celui de River & plaque sa paume contre son torse. « N’approche pas plus », semble-t-il lui dire, sans un mot.

- Tu veux toujours baiser avec un Hells ? siffle-t-il. Tu es responsable de ce qui s’est passé, n’oublie jamais ça. C’est entièrement de ta faute.

River le relâche, en le bousculant contre la porte. Puis, sans se départir de son élégance, réajuste son blouson & glisse une cigarette entre ses lèvres.

- Assure-toi que Newton n’en fasse pas qu’à sa tête & ne sorte pas de ta piaule. Si je dois revenir parce qu’il s’est blessé, je te promets que plus jamais tu ne te sentiras sa bouche sur ta queue, dit-il, une grimace déformant son visage. Vous me dégoûtez.

Là-dessus, River s’en va. Il emmène avec lui ses insultes, son mépris & sa colère.
Livio passe ses mains -tremblantes- contre son visage & exhale un souffle proche du rire.
C’est de l’angoisse qui s’échappe de son corps.
C’est de la tension qui quitte ses épaules.
C’est de la détresse qui s’envole.

Ainsi délesté de ses émotions négatives, Livio referme la porte à double tour & rejoint le salon transformé en champ de bataille. Devant lui s’étalent les vestiges d’une nuit cauchemardesque : partout, sur le sol, il y a des linges imbibés de sang & des traces d’hémoglobines imprimées dans les motifs de leurs semelles ; partout, sur le tissu du canapé, ou sur le bois de la table basse, il y a des auréoles vermeilles plus ou moins étirées & étendues ; & partout, dans les particules de l’air, il reste des échos de plaintes douloureuses, des résonances de suppliques & de gémissements.
Pendant quelques secondes, l’Anglais ferme les yeux. Puis il amène sous ses yeux fatigués les paumes de ses mains. Là, incrustés dans la texture délicate de sa peau & creusés dans ses empreintes digitales, des millions de petits ruisseaux de sang. Ça l’effraye. A tel point qu’il frotte soudainement ses mains comme un cinglé. L’une contre l’autre d’abord. Puis contre son t-shirt ensuite.
Ce t-shirt qu’il enlève ensuite brutalement & bazarde parmi les compresses qui jonchent le parquet.
Dans l’immensité noire du ciel, la Lune scintille. Elle étend ses doigts d’argent à travers les fenêtres & s’enroule autour de Livio qui, à genoux sur le sol, nettoie les preuves que cette soirée n’a malheureusement rien d’un leurre.
Des heures d’acharnement sont nécessaires avant que Rhodes se relève & observe la pièce d’un œil triste. D’ici quelques jours, il amènera sans doute son canapé souillé à la déchetterie. Peut-être que sa table basse subira le même traitement, aussi. Peut-être. En attendant, il pousse la porte de sa chambre & avance jusqu’à Newton qui, profondément endormi, n’entend pas ce qui se passe autour de lui. Livio touche son front, vérifie que sa température ne grimpe pas & puis, rassuré, s’autorise une douche.

(…)

Le lendemain matin, après une nuit rythmée de réveils fréquents & secouée par des rêves désagréables, Livio ouvre ses yeux. Il passe ses paumes contre son visage, rejette ses boucles en arrière & se tourne vers l’Amour de sa vie. Encore endormi, ce dernier ne souffre pas. Alors, sans un bruit, Rhodes quitte la chambre & s’empresse de préparer le petit-déjeuner. L’odeur du café embaume doucement, timidement la cuisine.
Le temps que la machine achève de moudre les grains de café, il se dirige vers la chambre & fronce les sourcils en apercevant Newton, en lutte contre lui-même pour se redresser.

- Hey, Newtie, qu’est-ce que tu fais ? demande-t-il en s’approchant aussi vite que possible. Non, non, non…

Face à son air tout autant agacé qu’alarmé, le visage de Livio se tord dans une moue navrée & confuse. Il sait que son amant risque de n’en faire qu’à sa tête, quitte à déchirer les points qu’il s’est démené pour réussir, tant bien que mal. Il sait, aussi, que le blond n’attend que le moment où il pourra libérer sa colère sur l’auteur de son agression. Il sait tout ça. Mais cette fois-ci, Newton n’obtiendra pas gain de cause.

- Tu vas détester ça mon amour, mais je vais être sur tes côtes pendant quelques jours, avoue-t-il.

Livio exècre ce rôle que River lui a refilé. Ça le place dans la position d’un type insupportable, pressant & oppressant. Parce que, même s’il aurait -de toute façon- été inquiet (& probablement insupportable, effectivement), Livio aurait sûrement réussi à maîtriser son anxiété & ses tourments au profit du bien-être de son amoureux.
Avec tendresse, le brun glisse ses phalanges dans les mèches dorées du blessé. Il plonge ses yeux dans les siens & se mordille la lèvre, d’un air contrarié.

- Tu as besoin d’aller jusqu’à la salle de bain ? demande-t-il, conscient du sentiment d’humiliation qu’il génère. Ou jusqu’à la cuisine ? J’ai préparé du café.

Son visage ne dégage aucune pitié, ni même aucune compassion. Juste de l’amour, & du dévouement éternel. Ce qu’a vécu Newton, hier soir, n’est certainement pas à prendre à la légère. Un seul mouvement pourrait réouvrir sa plaie. Un seul mouvement pourrait les plonger une deuxième fois dans ce cauchemar infernal. Pour éviter ça, Livio est prêt à tout : même à froisser/agacer/énerver l’homme qu’il aime.

- Ne me regarde pas comme ça, s’il te plaît, soupire-t-il. River a promis de me broyer les couilles si jamais il t’arrivait quelque chose. & après tout ce que je lui ai hurlé dessus, j’ai aucun de mal à prendre ses menaces au sérieux.

Qui ne prendrait pas ses menaces au sérieux, après tout ? Livio est loin, très loin sans doute, de connaître tous les codes des Hells Angels. Mais il n’a aucun mal à les imaginer, pour certains, capables du pire.

- Enfin, bon, ça serait dommage, non ? essaye-t-il, dans un sourire timide. Que je perde mon entre-jambe ?

&, une main entre ses omoplates afin de l'aider à soutenir son buste, de reprendre son sérieux :

- Comment tu te sens ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
----------------------------------------
grow old with me
younger now
other side

() Re: caught in the darkness (livion)
Revenir en haut Aller en bas
caught in the darkness (livion)
ABOUT TIME. :: 

san francisco, ca

 :: 

outer sunset

 :: 

home sweet home

 Sujets similaires
-
» you are my only direction (livion)
» loving you is a losing game (livion)
» yesterday, love was such an easy game to play (livion)
» (m) luke evans ▪ a certain darkness is needed to see the stars