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 I feel you with me when we're worlds apart + (joana)

ABOUT TIME. :: 

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Ezekiel Lennox-Baxter
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Ezekiel Lennox-Baxter
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pseudo : Mudblood Squad
id card : aaron tveit, © bambieyes (ava) + astra (sign)
multinicks : Evaline (I. Ricci) ≈ Aubrey (M. Robbie) ≈ Thea (H. Roden) ≈ Tobias (S. Stan) ≈ Abel (H. Cavill)
faceclaim : I feel you with me when we're worlds apart + (joana) Tumblr_inline_pm9v7ovA9K1ricaxd_540
age : (trente huit ans) Le jeune homme a vu le jour dans la baie de San Francisco. Il n'a pas ouvert les yeux sur le monde, seul. En effet, il était accompagné par son frère et sa sœur. Ses compagnons de vie, à chacun un bout de son âme.
civil status : (fiancé) Son travail et son cœur se sont télescopés, il ne croyait pas cela possible. Si son couple était fictif au début de cette mission, son coeur ne lui a jamais menti. Il s'est accroché à ses sentiments, et si leur relation est devenue réelle, il est enfin parvenu à lui passer la bague au doigt. Elle a accepté d'unir sa vie à la sienne, pour son plus grand bonheur à lui.
past time : (agent de la NSA) Il travaille pour la NSA en tant qu'analyste, cependant, on lui accorder la casquette d'agent pour cette mission d'infiltration au sein du FBI et d'un groupe terroriste.
address : (29) north beach, san francisco - logement temporaire, en attendant que la construction de leur maison soit terminée ...
I feel you with me when we're worlds apart + (joana) HNbRvhzA_o
id card : tom holland + (ava) wicked witches
faceclaim : I feel you with me when we're worlds apart + (joana) 020d56f2ac45daa2be2e3a47f2138d0e
age : vingt ans, pas encore majeur, il a déjà tout d'un adulte.
civil status : en couple, un coeur qui bat la chamade, des papillons dans le ventre ... Il se sent léger, léger d'aimer et d'être aimer.
past time : étudiant en génie informatique et sciences criminelles.
address : (210) outer sunset, san francisco
présentation : présentation
fiche de liens : fiche de liens
availability : open

nbre de mots : entre 800 et 1500 mots.
pronom irl : elle (she)
pronom perso : il (he)
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() I feel you with me when we're worlds apart + (joana) Sam 2 Déc - 19:06

(I feel you with me when we're worlds apart)
You accept me for my flaws. You give me everything and more (hm, hm-mm-mm). Even in my darkest nights. I know you're there right by my side (hm, hm-mm-mm). Somehow with you, I don't feel alone, hm-mm. You'll always be my home, my heart. I'll be with you wherever you are. My home, my heart. I feel you with me when we're worlds apart. song July 2023, Ez & Jo's appartment  @Joana Jimenez



Silence. Mutisme. Paralysie. Le Lennox-Baxter était dans tous ses états. Sa fiancée avait disparu. Littéralement disparu. Rien à voir avec un problème de batterie, ni même un pneu crevé. Dans tous les cas, il savait qu’elle l’aurait prévenu par n’importe quel moyen possible. Le soleil se levait lentement, perçant au milieu de la baie vitrée du logement qu’il occupait avec la Jimenez. Il avait passé la nuit sur le canapé, atteint par l’insomnie et l’angoisse qui consumaient ses veines. Son palpitant toquant inexorablement contre sa cage thoracique le faisait souffrir. La veille en fin de journée, sans nouvelle de sa fiancée, il s’était décidé à appeler sa mère. Et lorsque cette dernière lui avait assuré que Joana avait quitté la dégustation de gâteau de mariage en même temps qu’elle, il s’était tourné vers sa belle-mère. Celle-ci lui offrit la même réponse en ajoutant que sa fille avait déclaré rentrer chez eux. Il était, alors, entré dans une spirale infernale. Il avait appelé un nombre incalculable de fois le cellulaire de sa belle, tombant sur la messagerie. Il avait dû saturer cette dernière au bout de quelques heures. Puis, la part paranoïaque de son esprit s’était mise en marche. Il avait commencé à imaginer les pires scénarios. Ils étaient agents du gouvernement, ils avaient travaillé sur une énorme affaire durant ces dernières années. Et même si tout était clos, il était toujours possible de se retrouver au milieu de représailles. Il ne savait pas s’il serait capable de survivre à une vie sans la guatémaltèque. Puis, dans un élan de naïveté, il avait décidé de traquer le téléphone portable de la jeune femme. Peut-être pourrait-il trouver sa localisation ? Mais, sans aucune surprise, il fit chou-blanc. En effet, le logiciel de l’analyste l’informa qu’elle avait éteint l’appareil à la sortie de la pâtisserie. Elle n’avait pas utilisé sa carte bancaire, non plus. Elle était devenue un fantôme. La conscience du futur marié tenta de reprendre le dessus, de toucher la partie rationnelle de son être. Il avait passé un second coup de téléphone à la matriarche Lennox-Baxter.  « De quoi est-ce que vous avez parlé pendant la dégustation ? », demanda-t-il à la recherche d’indices. Enquête qui alerta Jessica.  « Pourquoi tant de question, mon chéri ? », l’interrogea-t-elle, comme elle savait si bien le faire. Et il inspira longuement avant de répondre.  « Elle n’est pas rentrée, son téléphone est éteint et je n’ai pas de nouvelles. Alors avant que je m’imagine tout un tas de choses, s’il te plait, dis-moi.  », insista-t-il en prenant sur lui pour ne pas perdre patience. Il ne pouvait tenir sa langue car il s’agissait de sa mère à l’autre bout du fil. Il n’aurait certainement pas agi de la même manière avec sa future belle-mère. Surtout en sachant que le patriarche était son patron. Jessica sentit, sans doute, qu’il ne fallait pas qu’elle le questionne davantage et commença le récit de leur après-midi spécial mariage. « Merci maman. », lâcha-t-il avant de raccrocher, et ce, malgré les protestations de la personne en conversation avec lui. Maintenant, en plus de s’imaginer sa fiancée aux mains de l’ennemi, il l’imagina en proie aux doutes quant au fait qu’elle allait l’épouser. Il savait que les préparatifs de leur union demandait beaucoup de patience et de self-control à la brune. Il s’était toujours considéré chanceux du fait qu’elle lui avait dit “oui” et qu’elle choisisse d’unir sa vie à la sienne. Et même s’il n’arrivait toujours pas à croire qu’il l’avait à ses côtés, il n’aurait pas pensé qu’elle puisse prendre la fuite de la sorte. Il n’avait aucune piste et pourtant c’était ce que ses pensées lui soufflaient. Alors, il s’empara des clés de son véhicule pour partir à sa recherche. Il appela tout de même et à tour de rôle, Numa, Sae puis Austin. Aucun n’était au courant de quoi que ce soit. Du moins, ce fut les réponses qu’il obtint. Il faisait confiance au Blackwood, mais la Montgomery et la Cooper étaient totalement capables de la dissimuler si il le fallait, si elle le leur avait demandé. Si c’était le cas, il avait au moins la certitude que sa fille de la capitale était saine et sauve. « Besoin d’aide ? », demanda l’agent tandis qu’Ezekiel se garait devant le terrain en construction de leur future maison. « Ça ira. », répondit-il avant de raccrocher. Elle a sans doute besoin d’air, mais ça ne veut rien dire. La phrase de son ami lui revenait en tête. Mais cela ne l’empêchait pas de s’inquiéter. Il avait “juste” besoin de savoir qu’elle était en sécurité. Pour le reste, il patienterait. Lampe torche à la main, il éplucha la propriété. Même leur petit coin près de la rivière. Toujours rien. Alors, il rentra chez eux, le cœur lourd. Il attendit, alternant entre les cent pas et la position allongée sur le sofa, les yeux fixés sur le plafond. Dans les deux cas, il ne cessait de se remettre en question. Peut-être avait-il été trop vite en besogne ? Peut-être qu’elle ne voulait pas de cela ? Pas de lui ? Le cliquetis de la porte d’entrée au petit matin le fit sursauter et il se redressa aussi rapidement qu’il ne le put. Pendant une fraction de seconde, il s’était attendu à voir Salomé ou Gabriel débarquer en force. Cependant, il s’agissait de la femme qui tenait toutes ses espérances et ses craintes au creux de ses mains. Il se leva sans pour autant oser s’approcher. « Tu vas bien ? », demanda-t-il en décortiquant sa silhouette du regard, à la recherche d’une blessure quelconque. Ce n’était peut-être pas la bonne question à poser, mais ce fut la seule qui lui vint à l’esprit.
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Joana Jimenez
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Joana Jimenez
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age : (( thirty six )) Trente six ans qu'elle foule le sol d'un pas qu'elle voudrait toujours plus léger. Trente six années que ses yeux froncent marquant doucement son front. Dix-huit années où son nom à changer, sa vie a été effacée pour laisser place à sa nouvelle réalité...
civil status : ((mariée)) S'attacher était devenu trop difficile, une douleur qu'elle ne souhaitait plus ressentir. Pourtant, jouer la comédie avec cet homme pendant plus d'un an a troublé son coeur. Si elle ne pouvait détacher ses yeux de lui, c'est ce baiser qui l'a déboussolé. Cette ex venue d'ailleurs qui l'a paniqué. Baissant les armes, elle a fini par sourire au bonheur et si elle vit dans la constante peur de le perdre, cela aura valu le coup, puisqu'il empli sa vie d'un bonheur qu'elle n'a jamais connu, d'une insouciance oubliée et d'un amour infini. La bague au doigt, son nom marqué sur des papiers, à jamais, ils seront liés maintenant..
past time : ((fbi agent)) une carrière en danse arrêtée trop tôt, elle se bat pour un jour arrêter ce pourquoi sa famille été détruite. Recrutée en prison pour devenir agent du FBI, elle fait partie de la cellule anti-terroriste où elle a fait des missions de terrain ou d'investigation. Loyauté parfaite envers son pays, elle vit pour son travail avec cette passion qui animait son père et dont elle ne cessait de se plaindre... Après une mission tortueuse mais réussi, elle a pris la tête de l'unité anti-terroriste travaillant en proximité avec la CIA
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age : (( twenty one )) nouveau nom pour une nouvelle vie. Si pour tous les jeunes les dix huit ans annoncent la nouveauté, elle aurait souhaité s'en passer la Jimenez. Elle ne fait que s'habituer à ce nouveau nom qu'elle a pourtant choisi, ne cessant de voir les visages détruis de sa famille à son propre enterrement...
civil status : (( couple )) sa nouvelle vie a débuté en se confrontant à lui, et dans son sourire elle a réussi à renaitre la demoiselle. C'est avec lui qu'elle veut être et pour lui qu'elle fera tout. Si Nolan pouvait simplement se voir comme elle le voit, alors ils accompliraient de grandes choses. Elle se contente pourtant de le suivre, l'amour emplissant son coeur et son esprit aveuglé par le sourire de cet amant qu'elle imagine pour la vie...
past time : (( prisonnière )) à deux doigts de sortir de là suite à un deal avec le paternel. Elle a de nombreuses raisons d'être ici et n'en sortira qu'une fois sa nouvelle et première mission finie.
address : (( federal prison ))
présentation : présentation
nbre de mots : Entre 800 et 2500 mots, plus souvent entre 800 et 1500. Je m'adapte sans aucun problème, je peux faire également des 350 mots. L'essentiel est d'avancer et de s'amuser !
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pronom irl : elle
pronom perso : elle
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() Re: I feel you with me when we're worlds apart + (joana) Sam 13 Jan - 21:04

(I feel you with me when we're worlds apart)
You accept me for my flaws. You give me everything and more (hm, hm-mm-mm). Even in my darkest nights. I know you're there right by my side (hm, hm-mm-mm). Somehow with you, I don't feel alone, hm-mm. You'll always be my home, my heart. I'll be with you wherever you are. My home, my heart. I feel you with me when we're worlds apart. song July 2023, Ez & Jo's appartment  @Ezekiel Lennox-Baxter



Vide. D’esprit et de corps, elle ne saurait dire Joana. Elle ne saurait expliquer comment et quand elle s’est retrouvée ici. Les larmes séchées sur son visage ont coulé plus que de nécessaire, troublant son âme et son esprit. Qui est-elle aujourd’hui ? Que deviendra-t-elle demain ? Elle n’avait jamais réellement eu à s’interroger. Fille Rodgers sur ses jeunes années, elle était la future étoile, une ballerine à la renommée qui pouvait venir s’approcher du soleil. Puis, après avoir tué sa propre existence, elle n’avait qu’un but, se venger. Elle n’était que l’épée qui aller sécuriser sa famille. Aujourd’hui, elle ne sait plus, elle est perdue. « Tu vas devoir t’y faire, tu sais, tu vas être une femme de maintenant. » La phrase de trop, celle qui avait noyé l’esprit de la guatémaltèque. Ne serait-elle plus que cela ? La femme de ? Elle aime Ezekiel de tout son être et bien plus encore, elle le sait et le ressent dans chaque particule de son corps. Il est l’homme de sa vie, celui avec qui elle veut finir ses jours, et c’est pour cela qu’elle lui avait dit oui ce jour là. Etait-elle prête à n’avoir que cela comme objectif de vie ? Etre une bonne femme pour lui ? Ressembler à sa mère ou bien sa belle-mère. Des femmes qu’elle respecte énormément mais dont la vie n’a, à son sens, qu’un sens égoïste. Alors qu’en réalité, elle sait que ce n’est pas juste, que bien au contraire, elles vivent pour les autres mais à leur manière. Seulement, être cantonner à faire le repas le dimanche pour rendre tout le monde heureux et cela toutes les semaines, lui donne la nausée, plus que cela, la laisse tomber dans un oubli d’elle-même. Elle voit une vie défiler où elle ne sera plus actrice mais seulement spectatrice. Devra-t-elle prendre uniquement la place de supportrice des actions de son époux ? Pourquoi ne pourrait-elle pas être également à ses côtés ? La question des enfants également, revenue régulièrement et toujours si fragile dans son esprit. Si elle accepte, si même cela lui fait plaisir, est-ce qu’elle se perdra dans ce nouvel univers ? Deviendra-t-elle une mère qui refuse que son enfant soit critiqué, horrible avec les autres et avec un enfant insupportable pour cela ? Deviendra-t-elle une mère poule ou bien pire encore, comme son père, une mère absente ? Est-ce que le bonheur viendra vraiment de ce mariage ? Qui sera-t-elle ? Qui devient-elle ?

Ouvrant les yeux, elle se trouve aux abords de la maison qu’ils font construire à deux, sur ce terrain qui l’a sauvé de tant de pensées et d’instants. Elle se réveille doucement d’une torpeur qui la paralyse. Comme anesthésiée, elle n’arrive plus à se situer l’agent. Elle connait les pensées qui l’ont submergé, elle connait ce non-sens qui a pris possession de ses idées. Levant les yeux au ciel, elle remarque le voile, la journée se lève sur la baie et elle se retrouve au milieu de la forêt. Depuis quand est-elle là ? Alors elle regarde ses mains, et se rend compte que cela fait bien des heures qui ont dû passer depuis son départ du lieu où elles testaient les gâteaux avec les deux mamans. Le visage de son fiancé vint alors marquer son esprit. Pourquoi ? Pourquoi avoir réagi ainsi ? Les questions ont fusé, dieu seul sait depuis combien de temps dans son esprit, tenter d’imaginer un avenir, tentant de comprendre, essayant de voir comment ne pas devenir seulement une femme de mais bien rester qui elle est. Ne pas être un objet mais bien une personne digne de tout. Bêtement, ses lèvres s’étirent parce que la question à ses torpeurs les plus profondes est la plus évidente. Pour une fois dans sa vie, non seulement elle est persuadée que c’est la bonne réponse, mais elle sait aussi qu’elle est unique et qu’en aucun cas, elle peut faire fausse route. Corrigeant toutes ses peurs, elle se rappelle, elle se dit à nouveau et ne comprend pas comment les peurs ont pu prendre à ce point le dessus sur elle. Elle qui normalement est maitre de la gestion de ses émotions.

Se levant, son esprit s’allège et pourtant, des larmes continuent de dévaler ses joues, comme si son corps avait encore suffisamment d’eau pour remonter les océans. Son cœur tambourine dans l’ensemble de son corps et elle sent l’adrénaline s’emparer d’elle. Ses pas, rapides, se dépêchent de plus en plus finissant par courir afin de la mener sur la construction. Alors qu’elle entre dans la bâtisse, elle fronce les sourcils. Ce parfum, elle le reconnaitrait entre tous. Il est fin, évaporé mais toujours bien présent. Il est passé par ici ? Pourquoi ? Portant sa main à sa poche, elle découvre rapidement que son téléphone n’a plus de batterie. Son cœur s’agite, et à nouveau, les questions filent dans son esprit. A-t-elle à nouveau tout fait échouer ? Pourquoi repousse-t-elle constamment les personnes qu’elle aime le plus ? Ils avaient déjà eu de nombreuses conversations plus ou moins houleuses à cause de ce fait. Régulièrement, elle est celle qui prend peur, et qui lui fait mal à lui. Elle est celle qui le détruit doucement parce qu’elle l’aime et sans savoir comment réagir autrement. Maître dans l’art d’être une autre, elle doit apprendre à être elle avec lui et c’est bien ce qui est le plus compliqué dans leur relation, pour elle. Être elle est simple, parce qu’il est là, mais supporter et contrôler qui elle est, relève de l’impossible.

Retrouvant sa voiture dans un coin isolé de la forêt, elle allume le contact pour connaitre enfin l’ensemble des éléments. Une journée. Une journée entière s’est déroulée depuis qu’elle a quitté sa mère et sa belle-mère. Une journée sans aucun message à son fiancé, sans réponses, rien. Son métier est assez dangereux pour qu’elle se doute de la panique qui a pu envahir le cœur de celui qu’elle aime plus que tout. Démarrant le moteur, elle n’attend pas pour démarrer et file comme elle le peut vers l’appartement qu’ils ont pour le moment, en attente de la fin des travaux qui ne devrait pas tarder. Comment va-t-il ? Est-il seulement chez eux ? Souhaite-t-il encore continuer si elle agit de cette manière ? Est-elle une vraie sécurité pour lui ? Elle sait qu’elle fera tout et pour toujours pour l’être, il doit être patient, encore un peu plus, pour toujours peut-être mais elle voudrait lui montrer, lui expliquer, qu’elle essaie parce que jamais, elle ne pourrait imaginer une vie sans lui. Les lueurs colorées du soleil qui se lèvent sont incroyables ce matin-là et pourtant, elle ne quitte pas la route des yeux, slalomant facilement entre les différentes voitures de travailleurs débutant tôt leur journée. Ses pas la mènent vers leur appartement et c’est tremblante qu’elle tourne les clés dans la porte pour venir l’ouvrir. Automatiquement, son regard se pose sur lui. Lui qui se lève rapidement du sofa sans bouger. « Tu vas bien ? » Un sourire éclaire le visage de la Jimenez avant que ses jambes bougent d’elles-mêmes pour venir sans un mot se blottir contre lui. Ses bras se glissant derrière son dos et sa tête s’appuyant contre son torse. Nouvelles larmes qui dévalent son visage, pas les mêmes. « Je suis désolée mi alma. » Ne souhaitant plus jamais le lâcher, elle bouge uniquement la tête pour lui faire face mais ne décolle pas son corps du sien. « Je n’ai pas d’excuses, aucune. » Elle lit parfaitement sur les traits fatigués de l’analyste qu’il s’est inquiété rapidement et cela toute la nuit, probablement à deux doigts d’appeler les services pour la retrouver. « Lors de la discussion d’hier avec nos mères, elles m’ont dessiné un portrait de tout sauf ce que je suis. De la femme de, de la femme parfaite et celle à la maison, de bien se tenir et tout le reste… » Elle ne souhaite pas leur mettre la faute, loin de là, mais elle tente d’expliquer son trigger à son futur époux. « Je suis montée dans la voiture et je ne sais plus vraiment. Un flux de question qui m’a amené au cimetière, puis sur notre terrain. » Elle se souvient doucement maintenant, elle n’a pas passé la nuit près de la maison, loin de là. Elle est allée au cimetière, sur la tombe d’Alix Rodgers, là où tout à débuter, là où ses questions ont trouvé un bout de réponse sans même s’en rendre compte..  « Tu as du y passer je crois et… » Elle ferme les yeux un instant,, libérant un de ses bras pour venir poser dans la plus délicate intention sa main sur le visage de l’homme. « Je ne serais jamais juste ‘femme de’, je ne serais jamais elles, je ne serais pas la femme parfaite mais je m’en fiche. » Un sourire, léger et aimant, plus que jamais traverse son visage, son regard brillant de tous les sentiments qu’elle ressent pour lui. « Je m’en fiche parce que je serais TA femme. » Elle fait non de la tête, voyant l’ironie du temps qu’elle a mis à voir tout cela. « Comme toujours, je suis un peu lente à comprendre ce que je ressens, ce que je vis lorsque cela me concerne d’un peu trop… Mais je veux que tu saches – avant de me dire si tout à changer pour toi- que je n’ai pas une once de doute dans mon corps, je n’ai pas la moindre peur, je n’en ai absolument aucune raison. » Elle lève les sourcils, comme si elle parlait d’une évidence, son évidence. « Parce que quand je ferme les yeux, j’arrive à voir tous les possibles et sur n’importe laquelle, avec enfants ou non, avec voyages ou non, avec argents ou non, santé ou non, tout ira bien, parce que tu es là. » Elle sait la pression que cela peut mettre sur les épaules de son homme, mais elle a besoin de lui dire, besoin de lui faire comprendre. « Je t’aime Ez, je t’aime et je me déteste d’avoir tant de démons qui me rongent de cette manière et mes réactions si intenses et non réfléchies. Je t’aime et plus que jamais je veux devenir ta femme. Je veux t’épouser et embrasser tout ce qui viendra par la suite, avec toi. » Elle fait la moue, sachant qu’elle la blessait peut-être plus que jamais et ne sait pas réellement comment corriger ça autrement qu’en lui donnant le fruit de sa réflexion. « Il faudra juste vraiment que l’on prenne rendez-vous avec ta tante, les gâteaux de l’autre boulangerie sont infames… » Elle se mord la lèvre en tentant une pointe d’humour dans un sourire qui lui transforme le visage en une moue qu’elle seule détient… #lâche


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